RDC: l'opposant Diomi Ndongala hospitalisé d’urgence à Kinshasa

Eugene Diomi Ndongala le 16/09/2013, lors d’un procès à la cour suprême de justice à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’opposant Eugène Diomi Ndongala, est hospitalisé d’urgence à la clinique Ngaliema de Kinshasa suite à une crise, depuis vendredi 27 décembre dans la matinée. L’information a été confirmée samedi à Radio Okapi par son avocat, Me Richard Bondo. Le président du parti Démocratie chrétienne est accusé de viol sur deux mineures en juin dernier 2012. Intervenant sur RFI, son épouse, Patricia Diomi, a déclaré que l’état de santé de son époux ne se serait pas autant dégradé s’il avait été correctement soigné à son domicile.

« C’est depuis pratiquement 5 mois qu’on lui a refusé des soins de santé (…). Il n’a pas été transféré dans un hôpital. Ce qui lui arrive aujourd’hui, ce n’est pas un hasard. Ce sont les conséquences des dénis des soins de santé qu’il a subis depuis plusieurs mois », a affirmé son épouse sur les antennes de RFI.

En juin 2012, Diomi Ndongala a été accusé de viol sur deux mineures. Il a été porté disparu pendant quatre mois. Il a été retrouvé vivant en octobre 2012. Pour ses familles biologique et politique, l’opposant avait été enlevé et détenu par les services secrets à cause de ses opinions politiques.

Diomi Ndongala a toujours soutenu l’opposant Etienne Tshisekedi, l’un des candidats malheureux de la présidentielle de 2011 qui conteste la réélection de Joseph Kabila.

Arrêté en avril 2013, son procès a plusieurs fois été reporté. Il a été ouvert en septembre dernier. Devant les juges de la Cour suprême de justice, Diomi Ndongala avait préféré « la mort » à un jugement, en tempêtant : « Tuez-moi au lieu de me juger ».

Diomi Ndongala a été élu député national lors des législatives de 2011. Son mandat a été invalidé. Si les accusations portées contre lui sont avérées, il encourt une peine allant jusqu’à vingt ans de prison, comme l’avait précisé en juin dernier le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.

L’affaire Diomi Ndongala a été renvoyée à février 2014.

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