Clôture du Festival Amani à Goma

Le patron de la Monusco, Martin Kobler sur le podium du Festival Amani, à Goma (Nord-Kivu). Photo Monusco.

Le Festival de musique et de danse Amani s’est clôturé le dimanche 16 février dans la soirée à  Goma au Nord-Kivu. Des artistes congolais et de la sous-région des Grands Lacs ont fait danser des milliers d’habitants du chef-lieu de cette province avec des chansons appelant à la paix et à la réconciliation. Le public venu nombreux a salué une initiative qui promeut la paix dans une région en proie à des conflits armés depuis plus de deux décennies.

« L’objectif poursuivi est atteint au niveau culturel, au niveau du rassemblement et pour l’appel à la paix », s’est réjoui l’initiateur de ce festival, Eric de La Motte.

Le chanteur Lokua Kanza dont le spectacle a clôturé le festival a déclaré que sa présence à cette manifestation était un devoir.

« Moi je pense que pour un artiste être là est un devoir. On doit être là », a-t-il expliqué.

Plusieurs personnalités ont également assisté à ce festival qui s’est déroulé pendant trois jours au Foyer culturel de Goma.

Parmi elles, le chef de la Monusco, Martin Kobler, qui y a fait l’éloge de la culture, la décrivant comme « une force molle qui peut comme l’eau faire bouger beaucoup plus que parfois la force militaire ».

L’organisation du Festival Amani a nécessité 250 000 dollars et le travail de près de 700 volontaires. Les recettes qu’il a générées serviront à la construction de nouveaux bâtiments au Foyer culturel de Goma où sont organisés plusieurs événements culturels et sportifs.

Appel à la paix

Au début de ce festival, les organisateurs ont rédigé un texte intitulé « Appel international pour la paix ». Il a été imprimé et sur des supports géants placés dans l’enceinte où était organisée la manifestation. Le public a été convié à apposé des signatures sur ces supports pour marquer son approbation. Ce texte invite chacun à œuvrer pour le retour de la paix au Nord-Kivu.

A la fin du festival, des signatures recouvraient pratiquement l’ensemble du texte. Cet appel international pour la paix a été lu à la clôture de la manifestation en français et en swahili par deux jeunes de Goma. En voici en extrait :

« Notre génération n’a pas connu la paix. Cela doit changer. Nous chantons la paix car elle est notre seul espoir. Le Nord-Kivu et notre population ne  l’ont jamais autant désirée. Nous lançons donc un appel solennel pour que la paix soit portée par tous et pour que l’intérêt du bien commun soit dorénavant la première priorité de toutes nos actions. Chacun doit y apporter sa contribution. En effet, ce n’est qu’ensemble, tous unis, que la paix redeviendra une réalité vivante et dynamique, source d’espoir et de développement. Nous sommes aujourd’hui tous rassemblés par-delà les frontières pour appeler à la paix. Nous lançons un appel solennel et vibrant pour que notre cri, espoir d’un avenir meilleur, soit partout entendu, compris et suivi d’actions. Vive la paix ! »