L’église catholique dénonce une « main noire » derrière les violences au Katanga

Des miliciens du groupe Bakata Katanga en train de déposer leurs armes au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Les Evêques du Katanga dénoncent la présence d’une « main noire » qui manipule et transforme les jeunes du Katanga en tueurs impitoyables et facilite l’approvisionnement en armes et minutions aux miliciens dans cette province. Ils dénoncent aussi l’attentisme du gouvernement central face au drame qui se déroule dans le Katanga. Dans une lettre pastorale intitulée « Pleurons avec ceux qui pleurent » publiée mercredi 18 février, les évêques déplorent notamment les incursions des Maï- Maï Bakata Katanga en pleine ville de Lubumbashi et dans les autres localités de la province.

 Dans ce document, les prélats catholiques recommandent au gouvernement de rendre public les résultats de l’enquête sur l’évasion du chef de guerre Gédeon Kyungu. Ils demandent aussi à l’Etat d’entamer une procédure pour le déférer, ainsi que Ferdinand Ntanda  Imena, chef du mouvement Bakata Katanga, devant les juridictions internationales.

L’Abbé Richard Kazadi, secrétaire et porte-parole de l’Assemblée épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi, recommande en outre aux autorités de mettre fin aux conflits armés dans cette province et d’apporter de manière efficace de l’aide aux sinistrés.

Les prélats demandent aussi à la Monusco de prêter main forte aux Forces armées de la RDC (FARDC) pour  neutraliser les miliciens  et favoriser l’organisation de secours aux personnes sinistrées.

Ils invitent en outre les Maï-Maï Bakata Katanga à déposer les armes, réintégrer la vie sociale et contribuer au développement de la province.

Enfin, aux acteurs politiques, l’église catholique demande de soutenir l’élan dynamique du développement de la province et de privilégier le dialogue.

Lire aussi sur radiookapi.net :