Martin Kobler déplore les violences qui ont entouré l’arrivée de Kamerhe à Bukavu

Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC répondant aux questions des étudiants de l’Université de Kinshasa, le 18/02/2014, lors d’une conférence -débat. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la mission onusienne en RDC (Monusco) s’est dit vivement préoccupé par les violences qui ont entouré jeudi 20 février l’arrivée du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Des policiers ont tiré des grenades lacrymogènes et des coups de feu pour disperser le rassemblement de ce parti sur la place de l’indépendance. Une personne a été tuée et 47 autres blessées. De son côté, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, affirme qu’il n’y a eu aucun mort dans ces événements.

Pour le chef de la Monusco, Martin Kobler, ces évènements interpellent tout le monde.

«Je tiens à rappeler la responsabilité partagée des acteurs politiques et des autorités administratives et sécuritaires. La préservation de la paix et de la sécurité de tous ainsi que le respect des droits de l’homme sont le devoir de chacun», a-t-il affirmé.

Dans son communiqué, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC affirme que les services de la Monusco ont visit vingt personnes blessées, civils comme policiers, et écouté leurs témoignages.

Martin Kobler rappelle que les libertés de réunion et de manifestation pacifique sont reconnues et garanties par la constitution de la RDC.

Aucun mort, selon le gouvernement

Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a pour sa part démenti la mort d’une personne au cours des violences qui ont accompagné la dispersion par la police du rassemblement de l’UNC.

«Il n’y a eu aucun mort dans les évnements de Bukavu, contrairement à ce qui se dit», a-t-il affirmé au cours d’un point de presse tenu vendredi à Kinshasa.

Le ministre Lambert Mende a en outre annoncé l’ouverture d’une enquête pour «tirer les choses au clair, puisqu’officiellement, il n’y a pas eu usage d’armes létales».

La police a lancé des grenades lacrymogènes et tiré des coups de feu pour disperser un rassemblement de l’UNC jeudi 20 février à la place de l’indépendance à Bukavu, faisant un mort et 47 blessés, selon des sources locales.

Pour le président de l’UNC, Vital Kamerhe, ces violences auraient pu être évitées si les autorités avaient fait preuve de plus de responsabilité.

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