Manono: 15 000 nouveaux déplacés fuyant des combats entre FARDC et Bakata Katanga

Des miliciens du groupe Bakata Katanga en train de déposer leurs armes au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Près de quinze mille nouveaux déplacés sont signalés depuis une semaine par plusieurs ONG internationales dans les parties Sud-Est et Nord-Est du territoire de Manono au nord du Katanga. Dans cette zone, les affrontements sont quasi permanents entre les Forces armées de la République démocratiques du Congo (FARDC) et les miliciens Bakata-Katanga.

Parmi les déplacés, il y a 6 644 personnes qui ont fui, entre le 2 et le 7 mars, les villages de Kishale et Kilundu, à plus ou moins 205 km de Manono. Ils sont allés se réfugier à Shamwana, d’après des sources locales qui s’appuient sur un rapport de MSF/Hollande. Cette ONG internationale rapporte, par ailleurs, une autre vague de déplacés: 257 ménages réfugiés aux villages Sangwa et Mambwe.

Toujours d’après les mêmes sources, l’ONG internationale Première Urgence signale l’arrivée dans la localité Mambwe de plus de six mille personnes en provenance du village Lwaba au nord-est de Manono.

Le chargé des opérations du Centre pour le développement intégré, Sylvestre Amundala, a aussi confirmé ces mouvements de populations:

«C’est vrai et confirmé. La milice était venue brûler le village de Kyungu se trouvant à 25 km de Shamwana. C’est sur la rive droite de la Luvua. Ils ont même donné des coups de machette au fils du chef du village, [l’accusant d’être] éclaireur aux FARDC. La milice avait brûlé même les villages environnants.»

Les miliciens indépendantistes Bakata Katanga avaient incendié 66 villages en cinq mois dans le « triangle de la mort », formé par les territoires de Mitwaba, Manono et Pweto, ainsi que dans le territoire de Malemba Nkulu. C’est ce qu’ont indiqué dimanche 26 janvier dernier, des membres d’organisations humanitaires. Selon les mêmes sources, ces attaques ont causé le déplacement de plus de 500 000 personnes dans cette région.

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