RDC: les opérations contre les groupes armés contribuent «à l’émergence d’ilots de stabilité»

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et chef de la Monusco, Martin Kobler s’exprimant au conseil de sécurité sur la situation en République démocratique du Congo et l’accord-cadre d’Addis Abeba pour la sécurité dans la région des Grands Lacs (Le 13 janvier 2014)

Au cours de la réunion du Conseil de sécurité le vendredi 14 mars, le chef de la Mission de l’Onu en RDC, Martin Kobler a déclaré que la défaite militaire du M23, les opérations militaires menées contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Forces démocratiques alliées (ADF) et la sécurisation des territoires libérés contribuent à l’émergence d’ilots de stabilité afin de rétablir graduellement l’autorité de l’Etat l’Est. Il a affirmé que depuis 2013, beaucoup de progrès ont été accomplis.

Martin Kobler a expliqué que grâce aux renseignements obtenus notamment avec des engins de surveillance non armés et sans pilote, les opérations peuvent mieux viser les rebelles des FDLR. Il s’est également félicité de la destruction des principales positions des ADF.

« A présent, nous devons consolider les gains acquis tout en contribuant à sécuriser les zones où les groupes armés sont encore actifs. Il s’agit d’empêcher tout retour en arrière en dressant des garde-fous. C’est à nous maintenant de gagner la paix avec énergie, conviction et persistance », a-t-il ajouté.

Mais le chef de la Monusco a aussi évoqué les exactions commises par les groupes armés au Katanga dans le « triangle de la mort » où les miliciens Bakata Katanga ont brûlé 80 villages, provoquant le déplacement de 400 000 civils.

Il a cité trois priorités pour la mission onusienne:

  • la sécurité et la protection
  • la stabilisation des zones affectées par un conflit
  • l’appui au processus de réforme et de la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération

Cet accord a été signé par onze pays africains en février 2013 sous l’égide des Nations unies pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC, région en proie à de multiples armés depuis deux décennies.

Martin Kobler a expliqué que l’usage de la force est insuffisant et doit être complété par un cadre politique. Pour lui, le succès militaire contre le M23 ne sera pas durable sans la mise en œuvre des déclarations de Nairobi. Ces déclarations ont fin aux pourparlers  entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23.

Pour sa part, l’ambassadeur de la RDC aux Nations unies, Gata Mavita, a félicité la Monusco. Il a déclaré que le  travail  de la Brigade d’intervention de la Monusco aux  côtés des Forces armées de la RDC a été fortement apprécié par le peuple congolais.

Selon lui, le second mandat de cette brigade d’intervention, créée il y a une année, devrait consacrer le  couronnement  des  efforts  déjà  entrepris  pour  ramener  la  paix en RDC et dans toute la Région  des Grands Lacs.

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