Nord-Kivu: retour progressif des déplacés à Kamango

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Certaines familles qui avaient fui les exactions des rebelles ougandais à Kamango commencent à regagner progressivement leurs domiciles. Ce territoire a été repris par l’armée congolaise il y a quelques jours. Ces familles qui avaient trouvé en Ouganda et dans certaines localités du territoire de Beni au Nord-Kivu.

Depuis une semaine, certains parents rentrent avec leurs enfants et passent la nuit à Kamango. D’autres y vont passer la journée pour évaluer la situation, chercher la nourriture dans les champs et rentrent dans les localités où ils ont trouvé refuge depuis près de huit mois maintenant.

Le chef de chefferie de Watalinga, Mwami Sambili Bamukoka, affirme avoir déjà enregistré au moins 79 ménages qui sont déjà rentrés. Kamango en comptait plus de 1150.

Mais il indique que ces personnes risquent de manquer de nourritures et de médicaments si aucune aide ne leur est apportée.

« Il y a quand même quelques personnes qui ont de quoi manger, mais ça ne peut pas durer longtemps. Les besoins restent toujours entiers. Sur le plan sanitaire, il va falloir que nos dispensaires qui ont été abandonnés soient vraiment équipés », plaide-t-il.

Il réclame également des intrants agricoles pour permettre la reprise des activités champêtres afin d’avoir « une petite production pour la survie de la population

En outre, le chef de Watalinga plaide pour le déploiement de la police nationale pour sécuriser tous les villages du territoire de Kamango.

En visite dans la chefferie de Watalinga jeudi 20 mars dernier, le chef de la Monusco, Martin Kobler, a appelé à la consolidation de la sécurité.

«Tous les grands axes sont déjà libérés. Il reste maintenant à consolider la sécurité afin de permettre le retour des populations dans leurs milieux d’origine», a-t-il déclaré.

Cette région a souffert pendant plusieurs années de l’insécurité causée par des rebelles ougandais des ADF.

Lire aussi sur radiookapi.net: