L’UDPS et alliés dit non à « toute initiative tendant à maintenir Kabila au-delà de 2016 »

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Le groupe parlementaire UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) et alliés ainsi que leurs partenaires siégeant au parlement s’insurgent contre « toute initiative tendant à maintenir Kabila au-delà de 2016 » à la tête du pays. Dans une déclaration lue par le député national Samy Badibanga jeudi 27 mars, ce groupe de l’opposition a rejeté toute révision de la constitution qui ne pose « aucun problème d’application dans ses dispositions présentes ».

Le groupe parlementaire UDPS et alliés ainsi que leurs partenaires ont appelé la Majorité au pouvoir à préparer l’alternance démocratique dans le respect des règles de l’art. Ces parlementaires de l’opposition exigent que l’élection présidentielle soit organisée au plus tard en 2016 :

« Le groupe UDPS et alliés et leurs partenaires exigent le respect de l’échéance de la durée et du nombre des mandats. Ils exigent le respect de l’échéance, de la durée et du nombre des mandats dans l’organisation des élections et ce, conformément aux dispositions pertinentes reprises dans l’article 220 de la Constitution », a déclaré Samy Badibanga.

L’article 220 de la constitution de la RDC interdit la modification de l’article 70 qui porte notamment sur la durée et le nombre des mandats présidentiels. Le président Kabila a été réélu en novembre 2011 pour un dernier mandat de 5 ans.

Ces parlementaires de l’opposition ont aussi rejeté toute idée d’organiser des scrutins indirects pour l’élection des députés provinciaux comme le suggère la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon eux, une telle disposition violerait l’article 197 de la Constitution qui prévoit les modes de scrutin.

Ce groupe de l’opposition a invité la population à rester vigilant, et la communauté internationale de ne pas laisser place à ce qu’ils qualifient de « velléités de violation de droit».

Le débat sur les mandats présidentiels a pris de l’ampleur depuis que le secrétaire national du PPRD, le parti présidentiel, a pris l’initiative de lancer une pétition pour changer de constitution. Une opération qui permettrait au président Kabila de briguer de nouveaux mandats présidentiels.

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