Le Katanga compte plus de 500 000 déplacés internes, selon Ocha

Une famille fuyant l’insécurité à Mitwaba (Photo caritasdev.cd)

Le nombre de déplacés internes s’élèvent actuellement à plus cinq cents mille dans la province du Katanga. Ce chiffre est contenu dans le bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) publié mercredi 2 avril. Le document indique que soixante-quinze mille nouveaux déplacés ont été enregistrés dans la province depuis le début de l’année. Selon l’agence humanitaire, ces mouvements  des populations sont causés  notamment par des attaques armées des miliciens Maï-Maï ainsi que les opérations militaires contre les groupes armées notamment à Pweto et Kalemie.

Le déplacement des populations enregistré depuis le début de cette année s’observe essentiellement dans les territoires de Malemba Nkulu, Pweto, Manono, Mitwaba et Moba, selon la commission Mouvement des populations de la province citée par Ocha.

Depuis janvier 2014, c’est le territoire de Malemba Nkulu qui a enregistré la plus forte augmentation du nombre de nouveaux déplacés avec trente-cinq mille personnes. Le territoire de Pweto en a enregistré plus de vingt-trois mille et celui de Manono, plus de seize mille.

Le bulletin d’Ocha note également que les acteurs humanitaires du Katanga s’inquiètent de la diminution du nombre de personnes qui regagnent leurs milieux dorigine notamment à Mitwaba. Mais ces retournés sont obligés d’abandonner à nouveau leurs villages à cause de l’insécurité.

Le nombre de déplacés a presque décuplé en moins de trois ans au Katanga. En 2011, Ocha en comptait cinquante-cinq mille.

Entre octobre 2013 et mi-janvier, la situation sécuritaire s’est détériorée dans la province du Katanga, particulièrement dans les territoires de Manono, Pweto et Mitwaba – appelé le « Triangle de la mort ». Plusieurs centaines de maisons ont été incendiées et pillées, des tueries et autres violences contre des civils ont été enregistrées dans cette partie du Katanga. Durant cette période, plus de huit nouveaux groupes Maï-Maï avaient vu le jour dans la région, soulignait Ocha en février.

En dehors du « Triangle de la mort », Malemba Nkulu, Kambove et Kipushi, traditionnellement calme, sont en proie à l’activisme des miliciens Maï-Maï.

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