Kinshasa: les magistrats appelés au respect de leur serment

Des magistrats, lors d’une assemblée intersyndicale le 19/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Tout magistrat, civil et militaire, est  assujetti  aux mêmes objectifs de loyauté, impartialité et objectivité dans l’exercice de ses fonctions. Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jérôme Kitoko, l’a réaffirmé lundi 7 avril à Kinshasa lors de l’ouverture des travaux de la session ordinaire de l’assemblée générale de cet organe. Le Conseil a invité ses membres à se remettre en question durant cette session, en examinant leur serment et en tirer les conséquences. Mais les magistrats à leur tour ont soulevé l’épineuse question de leurs conditions de travail et de vie difficiles, qui pèsent sur l’exercice de leurs fonctions.

La session s’ouvre sans un ordre du jour précis. Il faut attendre que la plénière l’adopte. Mais selon le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Ubulu, les matières à traiter durant cette session se rapportent à la gestion de la carrière du magistrat,  au recrutement à la retraite, à ses conditions salariales et sociales.

Revenant sur le serment du magistrat,  Jean Ubulu a indiqué qu’il y a des droits et devoirs à observer:

«On ne peut pas exercer une carrière et ne rester que dans les obligations. Il y a aussi des droits effectivement, tels que les salaires, l’assistance sociale. Nous nous réunissons chaqu’ année pour voir ce qui a été fait, ce qui ne l’a pas été et qui pourra  etre fait. Voilà le sens de ces assises

Le vice-président du Syndicat autonome des magistrats du Congo, Edmond Isofa,  s’est dit conscient de la charge que porte le magistrat afin de respecter le serment de loyauté.

Cependant, il a évoqué quelques failles qui entachent cette session. «L’acte convoquant les présentes assises renseigne qu’il s’agit d’une assemblée ordinaire. Or, de par la loi, une assemblée ordinaire [doit durer] trente jours. Mais, nous avons constaté que ces travaux vont du 7 au 19 avril. Qu’est-ce qui fait  que les différentes résolutions [de précédentes assemblées] ne sont pas appliquées à ce jour ?», s’est-il interrogé.

Le Conseil s’engage ainsi  à faire tourner les chambres disciplinaires au sein de la magistrature pour sanctionner tout contrevenant de la loi.   

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