Plus de soixante maisons en terre battue ont été détruites lundi dernier par des inondations causées par les eaux des rivières Tshikapa et Kasaï dans la ville de Tshikapa au Kasaï-Occidental. Selon le chef du bureau urbain des actions humanitaires et solidarité nationale, Raymond Masudi, qui a livré mardi 15 avril ce bilan provisoire, ces eaux ont dépassé leurs lits habituels jusqu’à plus de 100 mètres à certains endroits.
Depuis cette catastrophe, les habitants des quartiers touchés et une partie de la ville se ravitaillent en eau de pluie pour la consommation domestique.
Raymond Masudi a indiqué que les puits d’eau et quelques fontaines sont remplis de sable et de boue.
La majorité d’enfants de familles victimes de ces inondations ont des difficultés pour se rendre à l’école, a-t-il ajouté.
Il prévoit de transmettre un rapport circonstanciel à la hiérarchie provinciale et nationale pour une assistance ponctuelle.
Quelques chefs de quartiers rencontrés ont déploré un déplacement massif de la population afféctée par ce drame. Ces ménages sont obligés de vivre dans des familles d’accueil.
Par ailleurs, à Biponga et Mbodo, localités situées à 75 kilomètres au Nord-Ouest de Tshikapa, la population passe la nuit dans une église, étant donné que ces deux villages sont rasés par les eaux.
De son côté, le maire de Tshikapa invite la population à ne pas recourir à la pirogue pour la traversée, ni se baigner dans ces deux rivières en furie.
La Croix-rouge de Tshikapa dit craindre l’émergence des maladies d’origine hydrique dans ces contrées.
Lire aussi sur radiookapi.net:
