Plusieurs causes, dont la pauvreté, expliquent l’exploitation des enfants dans les sites miniers au Katanga, a affirmé le professeur Norbert Lupitshi, spécialiste de l’enfance marginalisé et criminologue. Il a fait cette déclaration mercredi 16 avril à l’occasion de la journée mondiale contre l’esclavage des enfants.
Le professeur Norbert Lupitshi qualifie ce type de travail d’esclavage des enfants, qui sont des milliers à œuvrer dans des sites miniers.
« Dans les mines les enfants constituent une main d’œuvre bon marché parce qu’ils ne sont pas très exigeants. Il y a certains enfants dont la présence dans les sites miniers est un passage obligé parce qu’ils n’ont ni parents ni repères familiales. Ils préfèrent y mourir quelles que soient les mesures arrêtées », a-t-il déclaré.
Le professeur Norbert Lupitshi propose « une conjugaison de mesures » entre l’Etat et les acteurs de terrain, et penser aux mesures de substitution.
« Généralement on a tendance à condamner l’Etat alors que l’Etat fait quelque chose. Au niveau des principes il y a des mesures qui sont arrêtées. Mais l’effectivité des mesures posent problèmes parce que la réalité est têtue. Il ne suffit pas de dire aux enfants de quitter les mines, mais ils où iront-ils ? », s’interroge-t-il.
Selon le professeur Norbert Lupitshi, il ne suffit pas de demander aux enfants d’aller à l’école mais il faut leur donner des moyens pour y aller.
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