La RDC pourrait signer ses premiers contrats de vente de crédit carbone en 2016

Bavon N’sa Mputu Elima, Ministre de l’Environnement, conservation de la Nature et Tourisme de la RDC le 15/05/2013 à Kinshasa, lors du colloque sur la gestion des ressources naturelles en RDC . Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La République démocratique du Congo (RDC) pourrait signer les premiers contrats de vente de crédit carbone en 2016, a affirmé Jean-Robert Bwangoy, le président de l’ONG ERA-Congo, opérant dans la province du Bandundu. Il l’a affirmé vendredi 18 avril au cours d’une séance de restitution organisée à Kinshasa. Il a expliqué qu’à ce stade la RDC est encore sur le marché volontaire.

La zone concernée par ce financement est le district de Maï-Ndombe qui couvre une superficie de 12 millions d’hectare dont 8 millions de forêt primaire.

Le fonds de crédit carbone aidera la RDC à développer des programmes de réduction des émissions des gaz à effets de serre, étant donné que le pays est admis au Fonds carbone à l’issue de la 9e session du comité des participants, tenue à Bruxelles en Belgique du 9 au 11 avril courant.

Ayant donc obtenue la validation de sa note d’idée d’un programme de réduction des émissions, la RDC s’ouvre ainsi des voies à des futures compensations financières pour ses efforts à contribuer à la lutte contre le changement climatique.

De son côté, le ministre de l’Environnement et Conservation de la nature, Bavon N’sa Mputu a indiqué qu’avant d’obtenir ce financement, la RDC devrait élaborer une feuille de route qui reprendrait le système de gestion du projet, le système de partage des bénéfices, et le système de prise en charge des instruments de gestion du projet.

Cette feuille de route ainsi présentée permettra à la RDC d’être en mesure de comptabiliser la quantité de carbone contenu par les forêts des Maï Ndombe à base de laquelle elle sera financée.

Crédit carbone: quid?

Le crédit carbone est une compensation financière que versent les pays industrialisés qui polluent l’environnement. Et ce sont les pays en voie de développement très avancés dans le processus des réductions des émissions grâce à leur forêt qui en sont bénéficiaire. Il s’agit donc d’un achat de droit de polluer, cela d’autant plus que les usines des pays pollueurs consomment une grande quantité de carbone.

Il existe déjà au monde des pays qui bénéficient du crédit carbone, notamment l’Indonésie et le Brésil qui ont reçu de la Norvège du crédit carbone d’un montant d’un milliard de dollar dans le cadre du projet REDD.

En Afrique, toujours dans le cadre du projet REDD, la Tanzanie a déjà bénéficié de 100 millions de dollars américains.

La RDC qui abrite la plus grande forêt au monde après l’Amazonie, ne bénéficie pas encore du crédit carbone malgré son espace forestier qui constitue une solution au changement climatique. Son admission au fond carbone de la Banque mondiale lui permettra de présenter donc des projets pour bénéficier d’un financement important.

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