Minova : le mauvais usage des moustiquaires à la base de la hausse du paludisme

Dans la moustiquaire, un enfant victime de paludisme reçoit des soins dans un hopital à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les cas de paludisme sont en hausse dans la zone de santé de Minova. A la base de cette situation, le mauvais usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide distribuées à la population par les structures médicales, selon le médecin chef de zone de santé du Sud-Kivu. Le Dr Bagula Chito a demandé aux familles, lundi 28 avril,  de cesser de servir des moustiquaires comme filets de pêche ou comme protection des fruits contre la menace des oiseaux.

Le médecin chef de zone de santé de Minova a recommandé aux familles qui reçoivent les moustiquaires lors des consultations prénatales et la pesée, de les placer sur les lits comme il est indiqué, et non de les utiliser comme des rideaux aux fenêtres et aux portes des maisons.

Cet appel entre dans le cadre de la volonté émise par la RDC de  sensibiliser davantage les populations à adopter de bonnes pratiques dans le cadre de la prévention et de la lutte conte le paludisme. Une volonté qu’elle a exprimée à la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril.

Le même problème s’est déjà posé dans d’autres provinces.

Dans la province de l’Equateur par exemple, les riverains pêcheurs ont eu à utiliser des moustiquaires pour attraper des poissons, alors que ce milieu abonde de moustiques. Du reste, ceux qui consomment les poissons attrapés à l’aide de moustiquaires imprégnées courent des risques énormes parce celles-ci sont imprégnées d’insecticides qui sont efficaces pour maîtriser les moustiques et autres cancrelats, d’après les médecins.

La République démocratique du Congo représente, avec le Nigéria, 40 % des décès dus au paludisme dans le monde, selon le rapport 2013 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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