Nord-Kivu : 6 militaires tués dans des affrontements avec des miliciens

Des militaires congolais au Nord-Kivu. (Photo Monusco)

Six militaires congolais et une femme civile sont morts mercredi 30 avril dans des affrontements qui ont opposé les Forces armées de la RDC aux miliciens de l’Alliance patriotique pour un Congo libre et souverain (APCLS) à Nyabiondo (Nord-Kivu). Selon des sources militaires, cinq autres soldats et deux casque bleus de la Monusco ont été blessés.

L’état-major du 810e régiment des FARDC à Nyabiondo a été la cible des combattants de l’APCLS vers 4 heures du matin. Les combats entre les militaires et les miliciens ont duré environ une heure, rapportent les mêmes sources.

A en croire les mêmes sources, les Forces armées de la RDC mènent actuellement des opérations de ratissage, après le retrait des assaillants.

Ces combattants seraient venus de Kahanja, à une dizaine de kilomètres au Sud de Nyabiondo.

Environ trois mille personnes ont trouvé refuge à la base des casques bleus de la Monusco à Nyabiondo, après ces combats.

De son côté, la Monusco parle de six morts, tous des militaires des FARDC, et de cinq blessées dont trois soldats et deux casques bleus.

Quant au nombre de déplacés, le colonel Prosper Félix Basse parle-sans trop de précisions-de cinq cents familles, soit mille cinq cents personnes environ.

« En ce moment, je n’ai pas eu le temps de compter physiquement les gens qui sont à l’intérieur de la base de la Monusco, mais j’ai l’impression que c’est environ 500 familles, 1500 personnes peut-être, mais qui sont très inquiètes », a ajouté Félix Basse.

Le porte-parole de la Mounsco déplore néanmoins le fait que les miliciens aient attaqué des populations civiles:

« Ce qui nous inquiète particulièrement, c’est le fait que l’APCLS ait tiré sur des villageois, dans des endroits ou il était évident qu’il n’y avait pas de cible militaire. Nous allons mener des enquêtes pour déterminer s’il s’agit d’un crime de guerre ou d’un crime contre l’humanité. Nous déplorons les pertes civiles, nous déplorons les pertes militaires, et nous déplorons les deux blessés casques bleus de la Monusco ».

Une semaine plus tôt, les FARDC avaient délogé les miliciens de l’APCLS des localités de Matembe, Mirenge et Maniema, en groupement Ihana à Walikale. La plupart d’entre eux se sont refugiés à Mutongo, dans la même région.

En février dernier, le chef de l’APCLS, Janvier Kalahire, a été délogé par les FARDC de Nyabiondo. Plusieurs de ses positions, ainsi que son état-major à Lukweti ont été démantelés par l’armée.

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