Equateur : la réduction des effectifs de la Monusco inquiète la société civile

Martin Kobler, le chef de la Monusco en train de discuter avec une famille qui a fui la violence des miliciens à Pweto, province du Katanga. (Février 2013)

La société civile et les autorités provinciales de l’Equateur se disent inquiètes de la réduction de la présence de la Monusco dans cette province. Les représentants de ces structures l’ont exprimé vendredi 2 mai au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC en visite à Mbandaka. La Mission onusienne compte réduite plus de 90% de ses effectifs à Mbandaka. Une seule antenne devra fonctionner dans cette ville avec dix personnes.

Cette nouvelle de la reconfiguration de la Monusco à l’Equateur n’a pas été accueillie par la société civile.

Selon le président de la société civile, Fabien Mungunza, cette nouvelle arrive au moment où la province accueille un nombre important de réfugiés au nord avec des incursions des milices centrafricaines en terres congolaises.

Depuis décembre 2012, 62 500 réfugiés sont enregistrés sur le sol congolais, selon la porte-parole du HCR, Céline Schmitt.

Pour sa part, le patron de la Monusco, Martin Kobler, a assuré qu’en dépit de la réduction de sa présence dans la province de l’Equateur pour l’Est du pays, la Mission onusienne reste encore préoccupée par la sécurité dans cette partie de la RDC.

« La chose la plus importante est de gérer la situation sécuritaire. On a le flux des réfugiés. On a aussi al transposition d’un conflit entre les chrétiens et les musulmans dans le camp de HCR », a-t-il affirmé.

Martin Kobler a souligné que la Monusco va désormais accorder une priorité à la situation des femmes et des enfants qui constituent les 50 % de la population.

« C’est ma préoccupation majeure : la situation des enfants et des jeunes gens qui doivent avoir la chance d’être bien formés pour améliorer la situation sociale et économiques du pays. J’ai demandé aux enfants pourquoi vous n’êtes pas allés à l’école, ils m’ont dit que les parents ne peuvent pas payer le frais. C’est quelque chose qu’on doit améliorer. Le pays ne doit seulement investir dans les bâtiments et autre chose, mais aussi dans l’éducation », a ajouté le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC.

Martin Kobler a précisé que la réduction de la présence de la Monusco ne mettait pas fin à la présence des Nations unies dans cette province où des projets des agences onusiennes vont être renforcés dans les différent secteurs d’intervention.

Tribunal d’enfants

Pendant son séjour à Mbandaka, Martin Kobler a aussi visité le tribunal pour enfants installé en 2011, grâce à l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Le Président de cette juridiction a présenté les difficultés de sa juridiction qui ne fonctionne qu’avec un seul juge.

Suite à cette situation, ce tribunal compte un nombre important de dossiers des enfants en conflit avec la loi qui attendent d’être examinés.

Martin Kobler a promis de faire de son mieux pour apporter l’assistance des Nations unies à cette juridiction.