Nord-Kivu: les services de sécurité accusés de 17 cas de tortures

En avant plan au sol, deux adolescents victimes de la torture d’un élément de la Pnc. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’ONG «Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’homme» (ACEDH) dénonce des cas de tortures, extorsions, arrestations arbitraires, et détention illégale perpétrées par les agents des services de sécurité au Nord-Kivu. Dans une lettre datée du 27 avril adressée à l’auditeur militaire de garnison à Goma, l’ACEDH parle de 17 cas de tortures  enregistrés depuis le mois de mars, à Nyamotovu, Mushaki, Karuba et Saké, dans le Masisi.

«Nous avons enregistré plusieurs cas de tortures, des cas d’arrestation arbitraires, d’extorsions et même d’usurpation des fonctions judiciaires dont sont accusés les membres des forces de sécurité ; en l’occurrence, la police, l’ANR [Agence nationale des renseignements] surtout, même les membres des FARDC», a déclaré l’un des membres de l’Alerte Congolaise pour l’environnement et les droits de l’homme sous le sceau de l’anonymat.

L’ONG affirme avoir enregistré plusieurs cas d’implication des forces de sécurité dans les conflits fonciers vers Mushaki et Karuba.

«Il y a plusieurs cas vers Nyamatovu au niveau de poste de police de Nyamatovu, où le commandant en place est en train de torturer, d’arrêter les gens nuitamment vers minuit et les extorquer des biens sans aucune pièce judiciaire; pire encore pour des faits qui sont purement civils», a poursuivi le même activiste.

Inquiète de cette situation, l’ACEDH a saisi l’auditorat militaire « pour que l’auditeur puisse s’impliquer et ouvrir des informations judiciaires contre les auteurs ».

L’auditeur militaire de garnison de Goma, le major Mpakasa Mumwenge dit qu’une enquête est en cours sur ces allégations.

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