Des autorités provinciales du Katanga ont, depuis quelques jours, fermé les comptoirs d’achat de minerais à Manono, à 630 km de Lubumbashi, chef-lieu de la province. Les creuseurs artisanaux de cette contrée ont organisé une marche de colère, jeudi 22 mai, pour protester contre cette mesure qui frappe des sociétés de commerce de minerais comme Chemaf, Minaf, Ceprodef et GBC.
Les manifestants ont également dénoncé la politique de deux poids et deux mesures du gouvernement provincial du Katanga qui, malgré cette mesure, accorde seule à l’entreprise Mining mineral ressource (MMR), le droit d’opérer dans la zone.
Ils disent ne pas comprendre que les autorités provinciales appuient MMR qui pourtant a perdu de grandes parts de marché en raison des prix bas défavorables qu’elle a imposés aux creuseurs artisanaux.
De son côté, l’administrateur du territoire de Manono, François Kazembe, en bref séjour à Kalemie, a indiqué que tous les comptoirs d’achats de minerais sont ouverts au public. L’autorité territoriale qui a confirmé également avoir exécuté un ordre de sa hiérarchie note par ailleurs que seules deux sociétés sans les citer sont interdites d’exercer momentanément leurs activités.
Une délégation en provenance de Lubumbashi est attendue à Manono pour régler cette affaire.
Une autre tension a été observée, à Kolwezi, où des creuseurs artisanaux s’opposent à l’idée du gouvernement provincial du Katanga de les délocaliser au profit de la société chinoise Sicomines.
Ces creuseurs, environ 35 000, demandent au gouvernement de la République de trouver une solution à leur problème qui risque de créer de nouvelles tensions dans cette zone.
Pour le premier conseiller du comité des négociants, Alphonse Naweji, cette nouvelle délocalisation risque de croître le nombre de chômeurs dans cette partie du Katanga.
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