RDC: les envoyés spéciaux internationaux à Kinshasa pour évaluer l’accord d’Addis-Abeba

Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la région des Grands Lacs et Martin Kobler, patron de la Monusco le 4/09/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les envoyés spéciaux internationaux pour la région des grands lacs entament ce lundi 2 juin à Kinshasa une visite de deux jours consacrée au rétablissement de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué un communiqué de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) parvenu à Radio Okapi. Cette visite intervient en prélude à la prochaine réunion des chefs d’État prévue en septembre 2014, dans le cadre du mécanisme régional de suivi.

Parmi ces personnalités il y a :

  • L’envoyée spéciale pour la région des Grands lacs de l’ONU, Mary Robinson
  • L’envoyé spécial de l’Union Africaine, Boubacar Diarra
  • L’envoyé spécial de l’Union européenne, Koen Vervaeke
  • L’envoyé spécial des Etats-Unis, Russ Feingold
  • Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler

Selon le communiqué de la Monusco, ils doivent faire le point sur l’application de l’accord-cadre régional signé en février 2013 à Addis-Abeba et déterminer « ce qu’ils peuvent faire pour soutenir d’autres progrès».

Ils prévoient de rencontrer des représentants du gouvernement, de la société civile (associations, ONG, syndicats…) et la communauté internationale, a ajouté la Mission onusienne.

Par cet accord, la RDC s’est engagée notamment à mener des réformes politiques, sociales et sécuritaires.

Les autres pays ont promis entre autres de n’apporter aucun soutien aux rebelles dans l’Est congolais, en proie à une instabilité sécuritaire depuis près de 20 ans à cause des groupes armés locaux et étrangers.

Dimanche dernier, les envoyés spéciaux réunis à Bujumbura et le chef de la Monusco avaient demandé la « reddition complète de tous les combattants et hauts gradés (des rebelles hutu rwandais) FDLR dans les prochains jours au risque de subir des attaques de l’armée congolaise et de la brigade d’intervention de la Monusco ».

Les deux forces avaient participé à la déroute du M23 en novembre dernier. Après la défaite de ce mouvement rebelle, la Monusco avait fait de l’éradication des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) leur priorité pour 2014.

Les FDLR sont accusées d’avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, qui a fait au moins 800 000 morts selon l’ONU. Elles sont Réfugiées dans l’est de la RDC, elles comptent entre 1.500 et 4.000 hommes, selon les sources, et sont particulièrement actives dans les Nord- et Sud-Kivu, où elles sont accusées de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d’enfants-soldats…).

Vendredi au Nord-Kivu, près de 100 rebelles des FDLR.

Au Sud-Kivu, les redditions n’ont pas pu commencer le même vendredi pour des raisons logistiques, ont expliqué les FDLR.

Avec l’AFP.

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