Accord d’Addis-Abeba : la RDC adopte la matrice d’évaluation de ses engagements

François Muamba, coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La matrice des indicateurs de suivi des engagements de la République démocratique du Congo contenus dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba a été validée samedi 12 juillet à Kinshasa. Pour le coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS), François Mwamba, « ce premier instrument de base » met à la disposition du gouvernement des outils qui lui permettront d’évaluer le travail à faire par chaque acteur et chaque ministère de la RDC.

La matrice des indicateurs nous aidera à savoir ce que fait chaque acteur dans chaque ministère par rapport à l’accord-cadre d’Addis-Abeba, savoir à quel rythme le travail est fait et avoir une idée pourquoi un travail qui devrait être fait n’a pas été fait, a affirmé François Mwamba.

« C’est de cette manière que nous allons d’une manière volontariste et prévisible arriver à créer les conditions à partir desquelles ce pays devient un pays normal dans tous les domaines », a déclaré le coordonnateur du MNS.

Il a qualifié cet accord de « contrat entre la RDC et le reste du monde ».

« On a singé cet accord. On a la volonté de faire mais comment faire ? Notre tâche est de créer les conditions pour que ce qui doit se faire se fasse dans les meilleures conditions possibles. Que cela soit sûr, contrôlable et mesurable », a expliqué François Mwamba.

La validation de la matrice qui comporte 56 indicateurs est le fruit des experts du ministère du Plan et du MNS, des partenaires étrangers et de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco).

Onze pays africains ont signé l’accord-cadre d’Addis-Abeba le 24 février 2013 pour permettre le retour de la paix dans la région des Grands Lacs et dans l’Est de la RDC en proie à des groupes armés nationaux et étrangers. Les chefs d’État de Grands Lacs s’étaient engagés à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays voisins ; et à ne pas soutenir, de quelque façon que ce soit, les groupes armés.

Cet accord exigeait au gouvernement de la RDC de poursuivre et d’approfondir les réformes du secteur de la sécurité, en particulier en ce qui concerne l’armée et la police ; à consolider l’autorité de l’État, en particulier dans l’est de son pays, et d’empêcher les groupes armés de déstabiliser les pays voisins.

Il demandait aussi à Kinshasa de promouvoir les réformes structurelles des institutions de l’État, y compris la réforme des finances ; et de promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance, et de démocratisation.

Faisant une évaluation six mois après la signature de cet accord, François Mwamba avait estimé la RDC a bien respecté ses engagements.

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