Kinshasa: le cimetière de Kintambo reçoit encore des morts 16 ans après sa fermeture

Des tombes au cimetière de Kintambo le 4/06/2012 dans la commune de Ngaliema à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des corps continuent à être enterrés dans le cimetière de Kintambo, pourtant officiellement fermé depuis 1998. Les conditions d’inhumation des corps dans ce nécropole, sensé ne plus avoir d’espaces disponibles, laissent à désirer. Les morts sont parfois empilés les uns sur les autres.

L’honneur dû aux morts dans nos traditions africaines a déserté ce cimetière. Leurs tombes sont disposées n’importe comment. Pour accéder à certaines, il faut en escalader d’autres.

Ce cimetière est tellement saturé que le visiteur ne sait plus se frayer un chemin entre les sépulcres.

Malgré cet état des choses, il continue à recevoir une centaine de morts en moyenne chaque semaine. Les fossoyeurs superposent les nouveaux venus sur les anciens.

Le préposé de ce cimetière, placé par l’hôtel de ville de Kinshasa, continuent à percevoir des taxes d’inhumation. Il ne rend de compte qu’au bourgmestre de la commune de Ngaliema, chef de la municipalité où est localisé ce cimetière.

Le cimetière de Kintambo est aussi prisé par les membres de familles des défunts à cause de sa situation au centre de la ville. Ces familles veulent s’éviter les longues distances que leur imposerait une inhumation à Kinkole ou Mbenseke, deux grands cimetières publics.

Sans réagir, l’Etat continue à accorder des autorisations d’inhumation dans le cimetière de Kintambo, en vue de percevoir des taxes.

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