RDC: le programme de désarmement des FDLR n’est pas négociable, affirme Lambert Mende

MONUSCO DSRSG, Abdallah Wafy and Lambert Mende, DRC minister of communication arrived in Kanyabayonga MONUSCO base where FDLR rebels who surrendered to SADEC are accommodated with the logistic support of MONUSCO , the 5th of June 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Les ex-rebelles FDLR sont invités à respecter le programme de leur désarmement volontaire qui prévoit leur relocalisation temporaire à Kisangani (Province Orientale) et à Irebu (Equateur). Ces ex-combattants rwandais refusent depuis quelques semaines de rejoindre le site d’accueil de transit de Kisangani. Face à l’inquiétude que suscite cette problématique au Nord et Sud-Kivu où ces rebelles sont cantonnés, le porte-parole du gouvernement a appelé jeudi la population au calme.

«Si, on ne les tue pas là où ils sont à Walungu ou Kanyabayonga, je ne vois pas pourquoi on les tuerait à Kisangani. Le programme n’est pas négociable, les FDLR sont destinés à rentrer au Rwanda. Nous avons accordé une période de six mois, ils rentreront. Que les habitants du Nord et Sud-Kivu se calment», a-t-il dit à Radio Okapi.

Le porte-parole du gouvernement a également appelé les FDLR, resté dans la brousse, à profiter de ce processus de désarmement volontaire. Un processus qui bénéficie de l’appui de la Monusco. Mais la Mission onusienne n’exclut pas l’éventualité d’un recours à la force militaire pour les membres des groupes armés réfractaires au désarmement.

Pour sa part, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti, a invité les FDLR à revenir à la raison avant que le pire n’arrive:

«Nous demandons aux FDLR de revenir à la raison et de continuer d’adhérer au processus car ça va nous avantager, nous Congolais, eux Rwandais ainsi que toute la sous-région».

La CIRGL et la SADC se réunissent ce jeudi à Luanda (Angola) pour discuter à nouveau de la question des FDLR. Début juillet dernier, ces organisations sous-régionales avaient accordé un délai de six mois à ces rebelles rwandais pour se rendre.

Prévu fin juillet dernier, le transfert des ex-rebelles FDLR, environ 313 et leurs dépendants, regroupé à Walungu vers Kisangani n’avait pas eu lieu. Le gouvernement congolais et les FDLR ne se seraient pas encore entendus sur les modalités d’organisation de cette opération de transfert.

La Mission de l’Onu en RDC (Monusco) s’est dit déçue que les rebelles rwandais des FDLR refusent de rejoindre le camp de transit de Kisangani (Province Orientale). Le chef de bureau de la Monusco au Nord-Kivu, Ray Virgilio Torres, estime que ce refus est une violation manifeste de la volonté exprimée par ces combattants à mettre fin à la lutte armée.

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