Plus de vingt familles des militaires sont bloquées depuis au moins trois mois à l’aéroport de Goma au Nord-Kivu. Femmes et enfants, assis sur leurs baluchons, passent la nuit à la belle étoile. Ils espèrent chaque jour avoir la chance d’être embarqués dans l’avion militaire, communément appelé «Tolérance zéro» pour rejoindre leurs époux dans leurs lieux d’affectation. Jeudi 14 août, certaines épouses des militaires ont lancé un SOS en direction des autorités.
Ces femmes désespérées assistent souvent aux décollages de l’avion «Tolérance zéro», en restant au sol. Certaines ne se déplacent même plus jusqu’au pied de l’avion.
L’une d’entre elles affirme passer la nuit dehors avec son bébé de seulement quatre jours:
«Nous souffrons ici. Nous venons de faire trois mois. J’étais enceinte lorsque je suis arrivée ici. Mon enfant a quatre jours aujourd’hui. Mais lorsque l’avion arrive, il ne prend que les civils et leurs biens.»
L’avion militaire «Tolérance zéro», selon cette femme, «n’emporte que des chèvres, des pommes de terre et le haricot.»
Jeudi matin, ont confirmé des sources aéroportuaires, des sacs des pommes de terre, des quantités importantes de viande de bœuf et plusieurs autres articles ont encore été chargés dans cet aéronef. Cette situation énerve ces familles, qui dénoncent le fait qu’on leur demande de l’argent pour embarquer alors qu’elles n’en ont pas.
«Nous, nous continuons à souffrir. Nous passons la nuit dehors. Que le gouvernement nous trouve une solution afin que nous puissions rejoindre nos époux à Kinshasa», a déclaré une autre femme de militaire.
Radio Okapi a tenté d’avoir la réaction des responsables des FARDC dans cette affaire, sans succès.
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