RDC: Clément Kanku annonce un projet de loi sur le statut des anciens chefs d'Etat

Clément Kanku, député national de la RDC le 20/08/2014 lors d’une conférence de presse au siège de son parti politique à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le député de l’opposition Clément Kanku va déposer à l’Assemblée nationale un projet de loi portant statut des anciens chefs d’Etat congolais. Il a indiqué mercredi 20 août que le but de ce projet est d’accorder des avantages aux anciens présidents de la République pour éviter qu’ils s’accrochent au pouvoir. Ce projet de loi sera déposé au bureau de l’Assemblée à la session de septembre.

«Quand un chef de l’Etat quitte les affaires, c’est quelqu’un qui connait beaucoup sur ce qui s’est passé au pays, il doit être sécurisé. Il faut qu’il soit pris en charge par l’Etat pour lequel il a travaillé et on doit penser à une résidence officielle ou privée pour lui. Aujourd’hui, c’est Joseph Kabila, demain ça sera quelqu’un d’autre, en partant la personne ne doit plus penser qu’elle a un avenir incertain», argumente Clément Kanku.

Le député de l’opposition a indiqué que sa proposition de loi constitue une garantie pour le chef de l’Etat qui, selon lui, doit comprendre qu’il n’y aura pas de «chasse à la sorcière».

«Au-delà des sentiments des uns et des autres, nous voulons que le départ du chef de l’Etat ne soit pas une occasion de frustrations mais plutôt un départ apaisé, pacifique et surtout volontaire du chef de l’Etat», affirme le président du Mouvement pour le renouveau (MR).

Il estime que cette loi devrait également permettre d’éviter des révisions intempestives de la constitution de la République.

En mars dernier, Clément Kanku avait invité Joseph Kabila à mettre fin à la «confusion» qui règne au sein de la Majorité présidentielle au sujet de sa participation ou non à l’élection présidentielle de 2016. L’opposant affirmait que les prises de position de certains membres de la famille politique du chef de l’Etat à ce sujet sèment «la désolation dans le chef de la population».

Le débat sur la participation ou non de Joseph Kabila à l’élection présidentielle de 2016 agite la classe politique depuis plusieurs mois. L’actuel président congolais achèvera son second mandat en 2016. La constitution du pays limite le nombre de mandats présidentiels à deux. L’article 220 de la loi fondamentale indique que cette disposition ne peut pas faire l’objet de révision constitutionnelle.

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