Katanga: Martin Kobler invite les Pygmées et les Bantous à arrêter le cycle de violences à Manono

Le patron de la Monusco, Martin Kobler, s’adressant à la population dans le territoire de Manono, à 450 km de Lubumbashi (Katanga). Radio Okapi/Ph. François-Xavier Mybe.

Le patron de la Monusco, Martin Kobler invite les communautés (bantous et pygmées) à arrêter le cycle de violences, dans le territoire de Manono, à 450 km de Lubumbashi (Katanga). Il a lancé cet appel, vendredi 22 avril, à la clôture de sa visite dans cette contrée, où des conflits intercommunautaires ont jeté dans la rue des centaines de déplacés (pygmées et bantous).

Au site de Kamala, à 15 km au Nord-Ouest de Manono-centre, vivent de nombreuses familles pygmées ou à Kanteba, à une dizaine de km à l’Est, où se trouvent sans abris d’autres centaines de déplacés bantous. Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC est resté catégorique quant aux exactions, violences et autres mouvements de populations provoqués par ces conflits:

« La Monusco est vraiment contre chaque cas de viol. On a zéro tolérance ici, un viol est un viol de trop. Et ce n’est pas acceptable. Et ceux qui l’ont commis doivent être punis ».

Martin Kobler a profité de l’occasion pour appeler les pygmées et bantous à arrêter ce cycle de violences :

« Mais personne n’a le droit d’utiliser la violence, ni les pygmées, ni les Lubas pour résoudre des conflits. Il faut vivre dans un pays ensemble. Il faut résoudre les conflits pacifiquement ».

Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a exprimé, il y a une semaine, la détermination du gouvernement d’arrêter les auteurs cités dans le conflit qui oppose depuis environ 4 mois les pygmées aux bantous dans le Nord du Katanga.

Carnet à mains, un préposé du HCR entrain d’enregistrer une famille de pygmées dans un centre des déplacés de Dongo(RDC) à Betou(RCA) le 18/11/2009. Ph. Don John Bompengo

A l’issue de sa mission dans cette partie de la province, il a indiqué que cette mesure vise d’une part à créer un climat de cohabitation pacifique entre les deux communautés; et de l’autre, faciliter le retour des déplacés dans leur milieu  d’origine.

Les pygmées et les Bantous s’affrontent régulièrement pour se disputer des terres arables. Mais il y a aussi un problème de considération. Les pygmées se disent maltraités par les bantous et se révoltent quelque fois, donnant lieu à des combats mortels.

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