Kinshasa : rentrée scolaire incertaine pour de nombreuses familles

Un parent viens de récupérer ses enfants à l’école le 5/9/2011 à Kinshasa, lors de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La rentrée scolaire 2014-2015 reste incertaine pour de nombreuses familles kinoises. A une semaine du jour J, soit le 8 septembre prochain, de nombreux parents sont encore loin d’avoir réuni les fournitures scolaires ou les acomptes pour le minerval. Notre reporter a rencontré des parents vivant dans les quartiers périphériques de l’Est de la capitale. La plupart se disent perdus face à l’imminence de cette rentrée.

A Kinkole, au-delà de l’aéroport de Ndjli, certains Kinois ont avoué leur incapacité à prendre en charge les dépenses liées à la rentrée scolaire.

«En tant que parent, nous n’avons pas d’emploi. Ce sont plutôt les mamans qui ne font que vendre des petits rien là, un peu de fufu pour qu’on puisse payer le minerval ou préparer même la rentrée», témoigne l’un d’entre eux.

Pour un autre, c’est chaque année la même histoire. Il faut du temps pour réunir l’essentiel pour la rentrée scolaire.

«Pendant que les enfants vont en vacances, c’est le moment où on pouvait aussi acheter un cahier, un stylo, etc. Mais nous, nous concentrons le tout à la veille. C’est pourquoi tous les parents congolais pleurent», a-t-il estimé.

Même situation à Mpasa, toujours dans l’Est kinois, où des familles nombreuses se disent encore plus démunies.

«J’ai 9 enfants Ils n’utiliseront que les anciens cahiers. Si les acomptes sont exigés, je crois qu’ils resteront à la maison», affirme un parent.

Certaines écoles, en effet, exigent le paiement d’un acompte sur les frais de minerval avant d’accepter un élève à la rentrée.

«Ils vous demandent par exemple 80 000 francs congolais [86, 67 dollars américains] pour que votre enfant soit d’abord retenu dans l’ancienne école où il a étudié l’année passée. On vous dit, si vous n’avez pas payé l’acompte, votre enfant n’est pas considéré», explique-t-il.

Ces familles se disent tout de même confiantes. Même en retard, leurs enfants iront à l’école. C’est un peu la même histoire chaque année, affirment-elles.

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