RDC: la DGM maintient l’interdiction de l’adoption internationale des enfants

Quelques enfants de la rue passent sur la place du 30 juin ex-gare centrale ce 17/06/2011 à Kinshasa-Gombe. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Alors que la durée de l’interdiction de l’adoption internationale des enfants congolais s’achève bientôt, la Direction générale de migration (DGM) annonce le maintien de cette décision prise en octobre de l’année passée pour une année. Dans un communiqué publié jeudi 25 septembre à Kinshasa, la DGM indique que cette décision est maintenue « jusqu’à nouvel ordre ».

En octobre 2013, le directeur général de la DGM, François Beya, avait expliqué avoir décidé de la suspension de l’adoption internationale des enfants congolais à la suite des informations sur des secondes adoptions voire de traite d’enfants adoptés en RDC.

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A l’époque, les chiffres fournis par la DGM indiquaient que 1 106 enfants congolais adoptés avaient quitté le pays pour rejoindre des parents adoptifs dans 15 pays étrangers entre 2009 et 2013. Ce qui fait une moyenne d’environ deux cents enfants qui quittaient le pays chaque année au cours de cette période. En Belgique, signale-t-on à la DGM, le maximum est de vingt enfants adopté chaque année.

Des enquêtes de la DGM indiquent que certains enfants adoptés en RDC ont été abandonnés par leurs parents adoptifs ou revendus à d’autres parents. Ce qu’interdit la loi congolaise.

Pour éviter tout dérapage dans l’adoption, la Direction générale de migration estime qu’il faut des enquêtes sérieuses avant toute adoption d’un enfant congolais.

Ce service a annoncé le 13 septembre dernier le démantèlement d’un réseau de trafic d’enfants dirigé par un Américain dénommé Samuel Jessy qui réside à Kinshasa. Il travaillerait en collaboration avec Gauthier Mukoko, un Congolais résidant aux Etats-Unis d’Amérique.

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Selon la DGM, ce réseau s’apprêtait à faire sortir clandestinement sept enfants (quatre de Kananga et trois de Kinshasa) dont l’âge varie entre deux et huit ans par la frontière de Kasumbalesa pour les amener aux Etats-Unis.

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