Relocalisation des FDLR: la société civile de la Province Orientale appelée à la solidarité

Conférence de presse de l’Onu le 28/08/2013 à Kinshasa, animée par le patron de la Monusco, Martin Kobler. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le patron de la Monusco, Martin Kobler assure que la présence des ex-FDLR à Kisangani (Province Orientale) sera sécurisée. Il s’est adressé ainsi, vendredi 10 octobre, en référence à la position de la société civile de la Province Orientale qui s’oppose à la relocalisation de ces ex-rebelles rwandais à Kisangani, chef-lieu de la province.

«Rien n’est à craindre par rapport à la sécurité de la ville. Le camp de transit, où ils (NDRL: ex-rebelles FDLR) seront hebergés seront sécurisés par les Forces armées de la RDC », a indiqué Martin Kobler.

Il a également conseillé la société civile de la Province Orientale à la solidarité avec leurs compatriotes du Nord-Kivu.

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Les FDLR justifient leurs hésitations de se rendre au camp de transit de Kisangani pour plusieurs raisons, dont l’opposition de la société civile de la Province Orientale, selon Martin Kobler.

Des députés nationaux de la Province Orientale s’étaient aussi opposés à cette concentration de ces ex-rebelles rwandais dans la capitale de la Province Orientale.

Actuellement, près de 200 de ces anciens combattants rwandais sont regroupés dans deux camps au Nord-Kivu, en attente d’être évacués, précise Martin Kobler.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC a, par ailleurs, préconisé la poursuite de la sensibilisation pour que les FDLR encore réfractaires au processus de paix puissent déposer les armes.

Selon la Monusco, le gouvernement congolais considère Kisangani comme un lieu de transit et non une destination définitive pour ces FDLR, l’objectif final étant de les rapatrier au Rwanda ou dans d’autres pays d’accueil pour ceux qui ne souhaitent pas rentrer au Rwanda.

D’après un ultimatum lancé, en août dernier, par les chefs d’Etats et des gouvernements de la Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL) à Luanda, en Angola, les FDLR ont jusqu’au 31 décembre 2014 pour déposer volontairement les armes et accepter d’intégrer le processus de démobilisation et rapatriement (DDRRR).

En cas de refus, ces rebelles s’exposent à des actions de désarmement forcé.

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