Nord-Kivu: des présumés FDLR ont tué 13 personnes à Walikale

Les rebelles FDLR qui ont fait leur reddition à la SADC dans un camp apprêté par la Monusco près de sa base à Kanyabayonga, Nord-Kivu, le 5 Juin 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Des présumés rebelles des FDLR sont accusés d’avoir tué, du 3 au 5 novembre, 13 personnes et violé une dizaine de femmes dans les localités de Misau et Misoke, en territoire de Walikale (Nord-Kivu). Le chef d’antenne locale de l’ONG Creddho, Aise Kanendu, qui livre cette information plaide également pour la protection de la population avant, pendant et après les opérations de traque contre ces rebelles rwandais.

La CIRGL et la SADC ont fixé au 2 janvier 2015 la date butoir pour entamer la traque de ces rebelles rwandais qui se montreraient réfractaires au processus de démobilisation.

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«Maintenant que les FARDC et ses partenaires préparent l’opération de traque des FDLR réfractaires au processus de démobilisation, la population du groupement Kisimba est victime de plusieurs exactions. Cette situation est préoccupante, le gouvernement doit trouver le mécanisme de protection des populations civiles vivant dans les zones sous contrôle des FDLR», a indiqué Aise Kanendu.

Il souhaite même que l’opération de traque contre les FDLR soit anticipée pour limiter la souffrance des populations civiles dans cette contrée.
Dans une déclaration rendue publique mercredi 5 octobre à New York, le président du Conseil avait demandé au gouvernement congolais et à la Monusco de s’apprêter à lancer des opérations contre des dirigeants ou membres des FDLR qui ne participent pas au processus de démobilisation ou qui continuent de porter atteinte aux droits de l’homme.
Les membres du Conseil de sécurité avaient exprimé leurs préoccupations face au manque de progrès dans le processus de désarmement volontaire des FDLR qui refusent de se rendre à Kisangani, où un site leur a été aménagé.
Le président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, le Représentant permanent de l’Australie auprès de l’Onu, Gary Quinlan, lisant le communiqué des membres du Conseil, a déclaré qu’il ne pourrait pas y avoir de retard supplémentaire dans l’échéance qui a été fixée par les instances régionales au 2 janvier 2015.
Les chefs d’Etats et des gouvernements de la CIRGL et de la SADC avaient lancé en août dernier à Luanda un nouvel ultimatum jusqu’au 31 décembre 2014 aux FDLR pour qu’ils déposent volontairement les armes et acceptent d’intégrer le processus de Démobilisation, désarmement, rapatriement, réinstallation et réinsertion (DDRRR).
Les rebelles rwandais des FDLR vivent, depuis 20 ans, sur le territoire congolais.
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