Enseignement: des parents s'opposent au paiement des frais «Kimbuta» à Kinshasa

Un parent viens de récupérer ses enfants à l’école le 5/9/2011 à Kinshasa, lors de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des parents d’élèves s’opposent au paiement de frais dit «Kimbuta», du nom du gouverneur de la capitale de la RDC, dans certaines écoles de Kinshasa. Ces frais font partie des frais scolaires prélevés par les écoles pour le compte du gouvernement provincial de Kinshasa.

«L’année passée, j’avais payé 15 500 FC  pour chaque enfant. On nous a déjà avertis mais nous n’avons pas encore commencé à payer», s’est plaint un parent kinois.
Un autre parent estime que ces frais qui sont même exigés, d’après lui, dans certains instituts supérieurs sont excessifs. Ils varient entre six, dix voire trente mille francs congolais, selon les écoles et le niveau de l’élève.
«En secondaire, on paie 4 500 FC, au niveau de primaire 12 500 FC et à l’ISPT, c’est 18 000 FC … », affirme un parent.

Lire aussi: RDC : les multiples affectations des frais scolaires

Dans certains établissements scolaires de la capitale, les élèves qui n’ont pas encore apuré les frais scolaires qui incluent les frais Kimbuta sont chassés de classes. Le reporter de Radio Okapi a notamment rencontré dans ce cas des élèves du collège Saint-Michel de Bandalungwa.

«Nous sommes dehors, on nous a chassés pour les frais scolaires. Quand on chasse comme ça on manque des interrogations, des travaux de dissertation et autres», témoigne un élève.
Interrogés, les responsables de cette école conventionnée catholique ont rejeté la version des élèves, se contentant d’affirmer qu’ils n’étaient pas admis aux cours pour d’autres motifs sans dire lesquels.
Les frais dits du gouvernement provincial sont fixés autour de 20 dollars américains par élève. Selon nos sources, l’inspecteur principal provincial (l’IPP) avait ordonné aux chefs d’établissements de verser cet argent entre le 15 septembre et le 5 octobre.
Une question qui dérange certains parents qui attendent, depuis trois ans, les dispositions pour rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics comme prévu dans la constitution de février 2006.