Quatorze «Enyele», anciens membres du Mouvement de libération indépendante et alliés (MLIA), ont été libérés lundi 17 novembre en application de l’arrêté ministériel nº198 du 28 août 2014, portant exécution de la loi d’amnistie signée par le Chef de l’Etat pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. L’auditeur militaire supérieur près la cour militaire de l’Equateur a présidé la cérémonie de libération à la prison centrale de Mbandaka, en présence du ministre provincial de la Justice et Droits humains, du procureur général près la cour d’appel de Mbandaka, du collectif des avocats des intéressés et de la Monusco.
Une liesse générale régnait lundi devant la prison centrale de Mbandaka. Les membres de famille, connaissances et badauds n’ont pu retenir leur joie quand les 14 anciens insurgés, sur les 21 condamnés, ont franchi le portail de la prison en hommes libres. Sept autres s’étaient déjà évadés auparavant, a indiqué l’auditeur supérieur John Pendja.
«Je remercie le chef de l’Etat pour son amnistie. Maintenant je reprends la vie civile pour assurer l’avenir de mes enfants. Je loue Dieu», a déclaré Mangemba junior, l’un des amnistiés.
Parmi eux, deux ont choisi l’intégration à l’armée et douze le retour à la vie civile. Chacun d’eux a reçu une fiche de libération devant servir de témoignage.
Le ministre provincial de la Justice et Droits humains, Pascal Selinga, a exhorté les personnes libérées au respect des lois du pays :
«Maintenant, vous êtes des homes libres, sous condition. C’est-à-dire que [vous devez] mener une vie correcte, d’un bon citoyen, un citoyen exemplaire qui ne va plus s’hasarder à une telle aventure [insurrectionnelle].»
Les représentants de la Monusco et du collectif des avocats, qui avaient longuement plaidé pour cette libération, ont aussi marqué leur satisfaction.
«Bien que tard, ils ont bénéficié aussi de cette loi d’amnistie que le président de la République a [promulguée]. Je suis content, puisque mes clients ont retrouvé la liberté. Ils doivent rechercher la paix», a affirmé maître Antony Mwamba, du collectif des avocats.
Les anciens insurgés, qui ont opté pour la vie civile, ont été mis à la disposition de la mairie de Mbandaka pour leur rapatriement dans leurs milieux d’origine.
Ces insurgés avaient été arrêtés à la suite d’une insurrection consécutive au conflit communautaire ayant opposé les Enyele et les Monzaya en 2009 et 2010 à Dongo, dans le Sud-Ubangi.
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