Sénat: Maker Mwangu interpellé sur les dysfonctionnements de l'enseignement universitaire

Ministre Maker Mwangu le 20/08/2014 à Kinshasa, lors de la première revue conjointe du plan intérimaire de l’éducation. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre intérimaire de l’Enseignement supérieur et universitaire et de la recherche scientifique (ESURS), Maker Mwangu, s’est expliqué lundi 1er décembre au Sénat sur les dysfonctionnements constatés dans ce secteur. Les sénateurs ont déploré le manque d’infrastructures et la  création des filières sans expertise. Maker Mwangu a reconnu l’existence de ces maux en RDC, indiquant toutefois que le Gouvernement s’attelait déjà à les résoudre.

La gestion et la viabilité des établissements d’enseignement supérieur posent problème, ont relevé les sénateurs. Ils ont déploré notamment  le manque d’infrastructures, de bibliothèque et du  personnel enseignant qualifié, la prolifération des établissements supérieurs ainsi que la  création des filières sans expertise.

Sur la liste des maux qui rongent l’enseignement supérieur en RDC, figurent également la gestion des établissements par des dirigeants nommés à titre intérimaire mais qui exercent, pour certains, depuis de nombreuses années, la vente obligatoire des syllabus, le manque de coopération universitaire internationale… Ce tableau sombre a été  présenté lundi par des sénateurs, lors du débat à la suite d’une question orale initiée par le  sénateur Emmanuel Kisimba.

La RDC ne dispose pas d’une vision globale de gestion de ces établissements, ont déploré par ailleurs les sénateurs. L’un d’eux, Jacques Djoli, juge cette situation dangereuse:

«C’est une situation grave, parce qu’elle met en difficulté le développement de la nation. On parle de la révolution de la modernité ou de l’émergence, mais nous allons faire de l’émergence avec quels hommes, formés où ? [Ce sont] des problèmes que moi j’estime assez graves, parce que la première ressource du développement c’est la ressource humaine.»

Le ministre qui gère ce secteur actuellement a partagé ce même constat, tout en précisant que « cette reconnaissance n’est pas synonyme de désintéressement». Le Gouvernement s’y attèle déjà et des mesures sont prises pour corriger ces dysfonctionnements, a répondu Maker Mwangu.

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