RDC: le mécanisme national de suivi s’inquiète pour le budget de l’opération DDR

François Muamba, coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, lors d’un point de presse le 7/11/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’Assemblée nationale a minoré de moitié la proposition du gouvernement pour le budget de l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) des anciens combattants. Le mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba craint que les calculs faits avec les partenaires soient perturbés en 2015. Il demande au Parlement de réajuster ce montant.

Pour le processus DDR, le gouvernement congolais avait proposé 10 milliards de francs congolais, soit près de 11 millions de dollars américains pour 2015. Mais l’Assemblée nationale n’a retenu pour cette ligne budgétaire que 5 milliards de francs congolais.

Selon le coordonateur du Mécanisme national de suivi, François Muamba, le montant proposé par le gouvernement correspond à la part que la RDC s’est engagée à donner, vis-à-vis de ses partenaires.

«Vous savez, ce DDR, c’est 85 millions sur quatre ans. Le gouvernement de la République a annoncé 10 millions par an. Pour 2014, tout va bien, les 10 millions sont là. Mais pour 2015, tel que c’est voté à l’Assemblée Nationale, il va falloir redresser ça», a-t-il affirmé.

François Muamba a dit être en contact avec le bureau du Sénat pour tenter de régler cette situation.

«En ce qui concerne le financement du DDR, il doit demeurer tel que nous l’avons annoncé parce que nous ne sommes pas seul à financer les 85 millions. Les autres savent que l’engagement de la République, c’est 10 millions par an. Donc, il ne faut pas que ça soit moins», a-t-il insisté.

Pour François Muamba, si le processus DDR n’est pas bien financé, il ne se déroulera pas correctement et cela risque de donner un prétexte aux groupes armés, aux ex-M23 et aux pays voisins qui les hébergent à crier à la mauvaise fois du gouvernement congolais et donc à boycotter le DDR.

Ce qu’il faut éviter à tout prix, prévient-il.

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