RDC: plusieurs villes se préparent pour le jour de l'an

Les préparatifs de la célébration de Noël à Kinshasa, décembre 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Dans plusieurs villes de la RDC, les habitants se préparent de diverses manières à la fête du nouvel an, ont contrasté ce mercredi 31 décembre des reporters de Radio Okapi. Marchés, boutiques et magasins sont bondés. C’est notamment le cas à Lubumbashi et Matadi. Entre-temps à Beni, la police annonce avoir renforcé les mesures de sécurité pour assurer la quiétude de la population pendant cette période. 

A quelques heures de la célébration de la  fête de nouvel an, les marchés de la ville de Lubumbashi (Katanga) sont inondés de monde. Il s’agit notamment du marché Zambia, dit «marché Six » dans la commune Annexe, à près de 7 km du centre-ville.

Malgré l’affluence des clients, les vendeurs affirment ne pas réaliser de grandes recettes. Beaucoup de gens «viennent, ils regardent les articles mais n’achètent pas ; faute d’argent. Soit, ils achètent peu», déplorent les vendeurs. Selon eux, cette situation est due aux difficultés financières que la population locale traverse.

A la mi-journée, les marchés étaient si bondés qu’il était difficile de se frayer un chemin. Certains vendeurs ont étalé leurs marchandises presqu’à côté de la grand-route.

Autrefois réputé pour ses légumes, le “marché Six” vend actuellement un peu de tout. Aux rayons des vêtements, les vendeurs et vendeuses se plaignent cependant de faire de fausses affaires en cette période où les ménages sont pourtant portés à beaucoup consommer.

«Nous avons des difficultés pour écouler nos marchandises. J’amadoue les clients, je crie, mais c’est presque sans succès. Vraiment, nous ne vendons presque pas, les gens n’ont pas d’argent», a affirmé une commerçante.

La partie du marché réservée à la vente des vivres frais ne fait pas exception. Ici aussi, les vendeurs se plaignent de la faiblesse des recettes. On y vend de la viande de bœuf, du porc, de la chèvre, du poulet sur pied.

Même son de cloche du côté des changeurs de monnaie, qui se plaignent aussi de la rareté des clients.

Les préparatifs de la célébration de Noël à Kinshasa, décembre 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Marchés bondés à Matadi

En cette veille du jour de l’an, les habitants de Matadi arpentent les artères de la ville, transportant des sacs de riz et des poulets. Certains endroits de la ville sont décorés pour l’occasion.

Le centre-ville ainsi que les marchés Mikondo, Damar et Mvuadu étaient déjà difficilement accessibles depuis mardi à cause des clients qui s’affairent pour s’approvisionner en divers produits.

Les agences de transfert des fonds sont aussi bondées. Dans plusieurs d’entre elles, il n’y a plus de places assises. La principale transaction effectuée est le retrait de l’argent.

Un autre fait qui s’ajoute à cet engouement des préparatifs des festivités de fin d’année, c’est le transport en commun, particulièrement difficile. Les embouteillages sont également au rendez-vous.

Du côté des églises et des débits de boissons, les préparatifs vont bon train pour accueillir ceux qui veulent se recueillir ou partager un verre.

Seul obstacle pour les ménagères qui se dirigent vers les centres de négoce: le vol. «Des maraudeurs veulent aussi festoyer», ironise un habitant de Matadi.

De son côté, la mairie de Matadi a mis en garde ces voleurs, invitant aussi tous les parents à bien encadrer leurs enfants ce 1erjanvier 2015.

Armée et police déployées à Beni

A Beni au Nord-Kivu, un dispositif de la Police nationale congolaise et des  FARDC se déploie depuis ce mercredi matin dans une vingtaine de points chauds de la ville. Selon l’inspecteur urbain de la police, le colonel Flamand Baliwa Ngoy, l’objectif est d’empêcher tout acte de terrorisme dans la ville, en cette période festive.

«La ville est charcutée aujourd’hui en vingt secteurs, en termes de points chauds. Ces points chauds seront sécurisés jusque 24 heures après les fêtes. Nous sommes en train d’occuper tous ces points chauds. Ils sont les positions cibles, et de l’ennemi, en termes de terrorisme, et aussi de l’insécurité urbaine», a-t-il expliqué.

Ces derniers mois, Beni a connu plusieurs massacres perpétrés par des présumés rebelles ADF. Des massacres qui ont fait plus de 250 morts, selon le décompte de la société civile.

Dans cet extrait sonore, le colonel Baliwa lance une mise en garde à tous les fauteurs des troubles et appelle la population à la vigilance:

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