RDC: la traque des FDLR «s’effectuera au meilleur moment», affirme Lambert Mende

Lambert Mende, Ministre de l’Information, Communications et Médias lors d’une Conférence de Presse à Kinshasa, le 03/01/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le désarmement forcé des rebelles rwandais des  FDLR reste la seule option en ce moment. Le gouvernement congolais l’a encore rappelé vendredi 9 janvier, précisant toutefois qu’il ne mènera pas cette opération pour se conformer à des pressions extérieures. Au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a précisé que ce désarmement forcé s’effectuerait au meilleur moment et sous la forme la mieux appropriée, au regard de tous les paramètres à la disposition des FARDC et autres services de sécurité congolais.

Selon Lambert Mende, l’engagement du gouvernement à traquer et à en finir avec tous les groupes réfractaires au processus de pacification de l’ensemble du pays ne sera jamais pris en défaut.

Le porte-parole du Gouvernement fait remarquer tout de même que la traque des ces groupes armés n’a jamais été facile:

«Ces fameux FDLR ne sont pas une armée classique. Il s’agit de combattants, sans signes distinctifs, qui se dissimulent lâchement derrière un bouclier humain composé de nos compatriotes et d’autres réfugiés civils rwandais. Il est donc du devoir du président de la République et du haut commandement militaire d’adapter toute stratégie à cette réalité du terrain.»

Quant à l’exigence de Human Rights Watch faite au gouvernement congolais d’intensifier les efforts pour arrêter et traduire en justice le chef milicien Maï-Maï Cheka, Lambert Mende, s’insurge contre ce qu’il qualifie d’injonction comminatoire:

«Autant nous partageons le souci qui anime cette organisation s’agissant du caractère insupportable des crimes commis par Ntabo Ntaberi Cheka, dont la place n’est ailleurs qu’en prison, autant nous récusons les insinuations malveillantes qui tendent à discréditer les FARDC.»

Quoi qu’il en soit, Lambert Mende promet que le sort de Cheka ne sera pas différent de ceux de Bosco Ntaganda et Thomas Lubanga (en détention à la Cour pénale internationale), quel que soit le temps qu’il faudra pour son arrestation.

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