RDC : l'ex-M23 accuse Kinshasa de violer les déclarations de Nairobi

Le M23 se dirgeant ce dimanche 9 décembre vers la salle de conférence de Munyonyo à Kampala/ Photo Innocent Olenga-Radio Okapi.

Le coordonnateur chargé de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi pour le compte du M23, René Abandi, accuse le gouvernement de la RDC de violer ces textes. Dans sa lettre de démission remise samedi 10 janvier au président de l’ex-rébellion, il reproche au gouvernement de la RDC d’avoir pris une série de décisions qui expriment son refus de mettre en œuvre ces déclarations.

Le M23 et le gouvernement de la RDC avaient signé deux déclarations à Nairobi au Kenya, mettant fin aux pourparlers de Kampala. L’une signée par le M23, marquait la dissolution de ce mouvement rebelle. Et l’autre signée par Kinshasa marquait l’engagement de la RDC à mettre en place le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion sociale des anciens rebelles et à présenter au Parlement congolais un projet de loi d’amnistie des éléments du M23.

Le point focal du M23 qui a démissionné de ce poste indique que Kinshasa ne se considère plus tenu par sa signature et organise un rapatriement qui ignore les déclarations de Nairobi.

De son côté, le coordonnateur national du mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, François Mwamba rejette ces accusations. Il indique que la RDC reste « totalement engagée dans ce processus ».

« Le rapatriement qui est en cours est fait sur la base d’un protocole d’accord singé en bonne et due forme entre la RDC et l’Ouganda et contresigné par la CIRGL [Conférence internationale pour la région des Grands lacs] et la SADC [Communauté des Etats de l'Afrique australe]», affirme François Mwamba qui pense que ce processus est « transparent et volontaire ».

Il qualifie ces accusations de « fuite en avant de l’ex-M23 qui avait imaginé un agenda qui est en train battu en brèche ».

« Je constate que M. Abandi parle pour lui-même. S’il n’est plus concerné par la signature de son ancien mouvement à Nairobi qu’il le dise. Lorsque nous disons si problème il y a que le sgens du M23 viennent au siège du MNS, notamment le 7 novembre, est-ce qu’ils sont venus ?», s’interroge François Mwamba.

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