Kinshasa: une messe d'action de grâce en mémoire de Laurent-Désiré Kabila

Mausolée Laurent Désiré. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Une messe d’action de grâce a été dite, vendredi 16 janvier à Kinshasa, en mémoire du feu président Laurent-Désiré Kabila, assassiné il y a 14 ans au Palais de marbre. Ce culte a été organisé en la Cathédrale du centenaire protestant au Congo, en présence de nombreuses personnalités politiques du pays dont le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku et celui du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, les membres du cabinet du chef de l’Etat, les membres du gouvernement ainsi que des responsables de  la police et de l’armée.

Après cette messe, de nombreux dignitaires du pays et autres personnalités se sont rendus au Mausolée de Laurent-Désiré Kabila, construit à quelques mètres du Palais de la nation, dans la commune de Gombe. Absent à la messe mais le chef de l’Etat, Joseph Kabila a été présent au Mausolée pour déposer sa gerbe de fleurs.

Des  manifestations se sont également organisées à travers le pays pour commémorer les 14 ans de la mort de celui qu’on appelait ”le Soldat du peuple”.

A Matadi (Bas-Congo) et à Kindu (Maniema), des cultes d’action de grâce ont également été organisés en mémoire de ce troisième président de la République.

Dans la capitale provinciale du Sud-Kivu, les jeunes ont organisé une conférence-débat planchée sur le thème : «La parole assassinée» pour commémorer les 14 ans de la mort de Laurent-Désiré Kabila et les 54 ans de celle de Patrice-Emery Lumumba.

L’organisateur de cette rencontre, Didier Katembere Amani a profité de l’occasion pour appeler les jeunes à braver la peur et à s’exprimer librement à l’instar de ces deux héros nationaux, assassinés pour leur patriotisme.

Lire aussi: RDC : les compagnons de Kabila appellent les dirigeants actuels à s’inspirer de lui

Didier Katembera a lancé une mise en garde contre tous ceux qui se servent de la jeunesse pour semer la, division en se basant sur le tribalisme, régionalisme et l’ethnisisme.

L’orateur a également exhorté les jeunes à œuvrer pour l’unité du pays afin d’éviter de clivage régionaliste, arme de séparatistes et fossoyeurs de la nation.

Il a par ailleurs invité le gouvernement de ne pas museler la jeunesse mais de lui créer un espace d’expression pour la construction d’un avenir meilleur de la RDC.

La Voix des sans voix (VSV) et l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) avaient demandé au gouvernement de mettre en œuvre les recommandations de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila.

La VSV et l’Asadho avaient également recommandé la réouverture du procès d’une trentaine de personnes qui avaient été condamnées à mort, au terme du procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, devenu le troisième président de la RDC après avoir renversé le maréchal Mobutu du pouvoir en 1997.

Selon ces deux ONG de défense des droits de l’homme, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a notamment recommandé à la RDC de libérer les personnes détenues dans le cadre de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et d’indemniser équitablement les victimes pour tous les préjudices subis du fait des violations des droits de l’homme.​

Lire aussi sur radiookapi.net: