Nord-Kivu: les chefs militaires et civils locaux tués mardi ont été inhumés à Rutshuru

A coté de leur maison d’habitation, les membres d’une même famille suivent le passage du cortège du gouverneur du Nord-kivu, lors de sa première visite officielle à Rutshuru après le conflit Ph John Bompengo/ Radio Okapi

Quatre chefs militaires et civils locaux abattus mardi dans une fusillade à Bunagana ont été portés en terre, mercredi 18 mars, à Rutshuru-centre, à plus de 70 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Il s’agit du chef de groupement Jomba, Boniface Nduhirahe, du chef de poste-adjoint du service de renseignement civil, d’un capitaine des FARDC et d’un policier.

Contrairement aux informations reçues hier, faisant état de 5 tués lors de cette fusillade, les dernières précisions fournies par les autorités administratives du territoire de Rutshuru parlent d’un total de 4 personnes tuées et de deux autres blessées par balles.
Les responsables militaires affirment que les auteurs de ce crime courent encore. D’après les responsables du secteur FARDC à Rutshuru, le premiers éléments de l’enquête de l’unité de renseignement militaire révèlent que les auteurs de ces meurtres seraient des bandits appartenant à la bande dirigée par un certain chef-milicien Manoti, bien connu dans le territoire.
Pour ces responsables, les membres du comité local de sécurité du groupement Jomba auraient commis l’erreur d’affronter, sans armes ces bandits dans leur cachette dans un hôtel de Bunagana alors que ces derniers étaient armés et dangereux.
Les personnes tuées allaient inspecter cet hôtel pour vérifier des allégations selon lesquelles des personnes susceptibles de troubler l’ordre public s’y cachaient, lorsque des hommes armés ont surgi, leur ont tiré dessus, les tuant sur le coup, ont rapporté des sources de la société civile locale.