RDC: Martin Kobler plaide en faveur de la liberté d'expression

Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire générale de l’ONU, s’exprimant devant le conseil de sécurité des Nations unies par vidéoconférence depuis Kinshasa sur la situation en RDC et l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix dans la région des Grands Lacs (Le 13 janvier 2014).

Le patron de la Monusco, Martin Kobler plaide pour la liberté d’expression en RDC. Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC a fait sa plaidoirie, jeudi 19 mars, en marge de la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, à New-York (Etats-Unis d’Amérique). Il s’est dit préoccupé par l’arrestation, pendant quatre jours, des leaders des mouvements «Y’en a marre » et du «Balai citoyen » à Kinshasa.

Ces jeunes artistes burkinabès et sénégalais, que le gouvernement congolais a accusé de faire la promotion de la violence en RDC, ont été libérés jeudi 19 mars et déclarés personnae non gratae en RDC.
«Je suis préoccupé pour ça parce qu’il faut de l’espace pour la société civile. On ne peut pas imaginer les élections sans la participation de la société civile et les autres groupes comme l’opposition. Il faut laisser de l’espace à l’opposition et il faut qu’il y ait la liberté d’expression», a indiqué Martin Kobler.
Au conseil de sécurité de l’Onu, le chef de la Monusco a également dénoncé les actes de violations des droits de l’homme notamment la coupure de l’internet et des différents réseaux sociaux au lendemain des manifestations de janvier dernier contre la loi électorale en RDC.
Martin Kobler a estimé nécessaire pour le gouvernement congolais de garantir la liberté d’expression même pendant des moments difficiles  et la liberté de s’exprimer sur les sujets politiques.
Il a reconnu que la situation sécuritaire est globalement stable sur le territoire congolais grâce, selon lui, aux efforts du gouvernement avec le concours de la Monusco.
Pour Martin Kobler, beaucoup a déjà été accompli mais beaucoup reste encore à faire pour stabiliser d’avantage la RDC. C’est dans ce cadre qu’il a appelé au renouvellement du mandat de la Monusco.
Raymond Tshibanda, le ministre congolais des Affaires étrangères, a plutôt plaidé pour le départ progressif de la Monusco sur le sol congolais. Le chef de la diplomatie congolaise a affirmé que les FARDC sont en mesure de mener seules les opérations de sécurisation du pays.