Procès Chebeya: la disjonction ou non de Mwilambwe au centre de débat

Audience publique le 21/04/2015 à Kinshasa, lors de l’ouverture du procès Chebeya en appel. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le procès de Floribert Chebeya a repris mardi 21 avril à la Haute Cour militaire à la Prison centrale de Makala de Kinshasa. Au centre du débat: la question de savoir s’il y a lieu de disjoindre ou non le policier fugitif Paul Mwilambwe du procès.

Ce procès reprend deux ans après sur la demande du conseil des parties civiles de constituer une commission rogatoire pour entendre le policier à Dakar auprès de la justice sénégalaise.

Paul Mwilambwe aurait des révélations troublantes sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, anciens défenseurs des droits de l’homme, soutient la défense.

Elle souhaite aussi l’exhumation des corps enterrés ces derniers temps dans les tombes communes avec prise d’ADN pour rechercher le corps de Bazana.

Mais la défense et le ministère public plaident pour la disjonction de ce prévenu en fuite afin de ne pas tirer le procès en longueur.

La défense n’épargne pas pour autant Paul Mwilambwe des poursuites judiciaires.

L’affaire est prise en délibéré sur ces exceptions. Un arrêt avant-dire droit est attendu jeudi prochain.

Le cadavre de Floribert Chebeya a été retrouvé en juin 2010 au quartier Mitendi, dans la périphérie de Kinshasa. Fidèle Bazana, son collègue et chauffeur à la VSV, a été déclaré mort par un juge mais son corps n’a jamais été retrouvé. Pour les ONG, Bazana a été enterré dans la ferme privée du général Numbi.

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