Nord-Kivu: accalmie à Nyamilima après une journée de tensions

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Une accalmie a été observée jeudi 30 avril dans la localité de Nyamilima, à 40 km au Nord-Est de Rutshuru-centre (Nord-Kivu) après une journée tendue. Les habitants de cette localité protestaient contre le meurtre des cinq de leurs, dont les corps décapités ont été retrouvés dans leurs champs à l’ouest de Nyamilima.

Les autorités administratives locales ont décrété, dans la nuit de mercredi, un couvre-feu pour rétablir de l’ordre dans cette contrée du Nord-Kivu, où, la société civile locale pense que la situation requiert une attention particulière.

Selon des sources de la région, c’est depuis 19 heures locales les habitants de Nyamilima ont été interdits de circuler dans le village; et l’armée a déclenché un couvre-feu pour rétablir l’ordre dans la cité.

Cette mesure n’a pas cependant empêché qu’une deuxième maison, d’un autre leader hutu, soit assiégée et incendiée, la nuit, par les manifestations, ajoute la société civile locale.

Pour cette source, après l’enterrement des cinq corps décapités, mercredi, des autorités ont lancé des appels au calme pour faire baisser la tension.

Une information faisant état d’enlèvement de sept autres habitants de Nyamilima dans la même zone de Nyamitwitwi avait failli, dans la nuit, faire remonter encore la tension dans cette localité après.

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La mort de cinq dernières personnes porterait à 30, le nombre de civils tuée, dans leurs champs, par armes blanches ou par balles en groupement Binza depuis le début janvier dernier.

La plupart de ces meurtres sont attribués au groupe Nyatura d’un certain Kamodoka.

De son côté, l’administrateur du territoire de Rutshuru, qui avait déploré cette situation, avait appelé la population au calme, en annonçant des enquêtes pour faire éclater la vérité dans cette tuerie.

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