RDC : une ONG lance la campagne « 1000 Fc » pour soutenir les élections

Un billet de mille Francs congolais environ 1, 08$ US à Kinshasa, le 7/05/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’association sans but lucratif la Nation d’abord et avant tout (Nadat) a lancé mercredi 6 mai à Kinshasa, la campagne « J’aime mon pays, je donne 1000 francs congolais pour les élections ». D’après le coordonnateur de cette organisation, Mutidja Bongo Yannick, il est important que la population congolaise s’approprie le processus électoral en prenant son destin en main par le financement de ses propres scrutins.

À en croire les initiateurs de cette campagne, l’objectif est de sensibiliser et de conscientiser les congolais pour la sauvegarde des acquis démocratiques qui ont pris corps depuis 2006.

Le coût global des élections en RDC est évalué à plus d’un milliard de dollars américains.

Si chaque Congolais donne 1$US, la Nadat ne pourra réunir que 80 millions de dollars américains. Un fonds insuffisant pour organiser les élections.

Pour Yannick Mutidja, cette campagne vise a aider le peuple congolais « à se prendre en charge ».

« Nous voulons nous venir en appui et apporter notre part pour que ces élections se tiennent. Mais ça vaut aussi un effet psychologique, ça sera un message fort qu’on aura donné à l’ensemble du monde, à la nation congolaise que le peuple congolais n’est pas dupe, que le peuple congolais peut se prendre en charge », a déclaré Yannick Mutidja.

La Nadat est une association sans but lucratif créée par quelques jeunes congolais. Elle invite les Congolais à contribuer dans cette campagne en déposant leur argent dans deux comptes ouverts avec le système M-Pesa de Vodacom.

Présent à la cérémonie, plusieurs participants, tout en appréciant l’initiative, ont tout de même émis quelques inquiétudes quant à la perception de cette campagne.

« Quand le peuple va financer, le peuple sera plus regardant, est-ce que le régime est prêt à se faire contrôler en détail par la population ? Je ne parle pas que de régime mais je parle de monde politicien, même l’opposition ? », s’est interrogé un participant qui a requis l’anonymat.

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