Assemblée nationale: l’opposition conditionne sa participation aux plénières

Vue de l’Assemblée nationale congolaise lors d’une assemblée plénière, le 06/01/2015 au palais du peuple à Kinshasa, siège du parlement. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les députés de l’opposition ont suspendu leur participation aux plénières de l’Assemblée nationale. Les présidents des groupes parlementaires de l’opposition et bien d’autres députés ont réaffirmé leur décision dans une correspondance adressée, vendredi 8 mai, au président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku.

Ces députés opposants accusent le bureau de l’Assemblée nationale de bloquer l’aboutissement du contrôle parlementaire au sein de cette institution.

Leur colère remonte à lundi 4 mai, où la majorité parlementaire de l’Assemblée nationale avait rejeté la motion de défiance contre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, au sujet de sa responsabilité dans l’affaire de la fosse commune de Maluku.

Les députés de l’opposition ont notamment déploré le manque de débat décidé par la plénière  au sujet de la responsabilité d’Evariste Boshab dans l affaire de la fosse commune de Maluku.

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Depuis ce jour-là, ils ont suspendu leur participation aux plénières de l’Assemblée nationale demandent qu’une mise au point soit faite avant leur retour au sein de l’hémicycle.

Le député de l’opposition, Alexis Lenga expliqué le sens de leur démarche :

«Que le bureau ramène une sérénité au sein de l’hémicycle pour que les règles de jeu soient bien comprises en ce qui concerne les motions de défiance sinon ce comme nous venons accompagner les députés de la majorité dans la protection des membres du gouvernement».

Un comportement  déploré par la majorité présidentielle, qui a estimé  que cette politique de chaise vide  n’a pas de place en démocratie.

«C’est le branle-bas dans l’opposition qui doit se réorganiser parce que nous, nous avopns d’une opposition forte qui doit faire des contre-propositions mais ce que nous voyons dans notre hémicycle est une déception pour moi», a souligné le président du groupe parlementaire du PPRD à l’Assemblée nationale, Emmanuel Ramazani Shadary.

De son cote, le président de la chambre basse du parlement a reconnu le caractère obsolète du règlement intérieur de son institution  en matière de gestion d’une motion de défiance. Aubin Minaku a cependant assure que la plénière devra lever une option claire à formaliser dans les jours à venir.

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