Les conducteurs accusent les FARDC de les rançonner à Aru

Patrouille des FARDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La société civile du territoire d’Aru a relayé lundi les accusations des conducteurs de ce territoire qui affirment que les soldats de l’armée congolaise déployés dans les localités de Kere-Kere et d’Apinaka, situées à plus de 30 km d’Aru-centre, leur imposent des taxes illégales variant de 10 à 50 dollars américains pour franchir les barrières qu’ils ont érigées.

Ces barrages persistent malgré l’intervention, à maintes fois répétées, des autorités civiles et militaires de la province, affirment les accusateurs.
«Les militaires sont en train de contrôler tous les véhicules qui viennent de Bunia et de l’autre côté du territoire d’Aru. Ils contrôlent les déclarations, les permis de conduire et d’autres documents. On ne sait pas si c’est le boulot des militaires qui ont même érigé une barrière là», s’est plaint le président de la société d’Aru, Héritier Ahundu.

 

Il estime que ces barrières devaient être érigées pour renforcer la sécurité et non pour rançonner les usagers de la route.

De l’autre côté, d’Apinaka, les militaires perçoivent des taxes sur les véhicules en complicité avec les agents de la police de frontière. Les voitures payent 10 dollars américains, les mini-bus, 20 et les camions, 50 pour franchir le barrage.
« On ne comprend pas pourquoi les militaires perçoivent cet argent. Qui peut venir nous aider. Nous sommes fatigués de cette situation. Le gouverneur avait enlevé la barrière, le commissaire de district l’avait enlevé, les autorités militaires également. Quand le général est rentré, une semaine après, ils ont recommencé », a poursuivi Héritier Ahundu.
La hiérarchie militaire du secteur opérationnel des Forces armées de la RDC en Ituri promet de vérifier ces allégations.