RDC : les avocats de Kyaviro déplorent la détention prolongée de leur client

Une vue du bâtiment abritant la salle d’audience ce 23/06/2011 à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les avocats de l’opposant Jean-Louis Ernest Kyaviro déplorent la prolongation de la détention de leur client à la prison centrale de Makala. Ils l’ont affirmé vendredi 15 mai lors de l’audience en appel en chambre de conseil devant le Tribunal de grande instance de la Gombe. Pour eux, il n’existe aucun « indice sérieux de culpabilité » pour détenir l’ancien député du RCD/KML.

« Nous étions allés en appel contre la décision du Tribunal de paix de Gombe qui prorogeait la détention de notre client pour 30 jours », a déclaré Me Patrick Mutombo, l’un des avocats de Kyaviro.

L’opposant Jean-Louis Ernest Kyaviro a comparu pour la première fois à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Son conseil conteste la prorogation de la détention préventive de Kyaviro, qu’il considère irrégulière et plaide pour sa libération.

« Il est à ce jour à son 114e jour de détention depuis le 22 janvier, date à laquelle il a été arrêté. Il a passé 86 jours entre les mains des services de renseignement. Ceux-ci à leur tour l’ont transféré au parquet depuis le 16 avril. On n’accepte pas qu’il se pérennise en cet état de détention », a affirmé Me Patrick Mutombo.

Le parquet accuse l’ancien député national et cadre du RCD/KML d’incitation à la désobéissance civile.

Une accusation que rejette son conseil qui estime qu’il n’existe aucun élément de droit pouvant justifier la détention d’un prévenu.

« On dit qu’il aurait intervenu sur les ondes de Radio Okapi pour inciter à la désobéissance civile. Cela n’a jamais été le cas car il avait émis son opinion comme un politique », a ajouté Me Patrick Mutombo.

Ernest Kyaviro avait été arrêté en janvier dernier à Goma (Nord-Kivu) lors des manifestations contre la loi électorale. Il avait déclaré : « le peuple devrait s’opposer à tout pouvoir qui est contre le sang des Congolais et la démocratie ». Des propos qu’il a réitérés lors de sa comparution à la prison centrale de Makala.

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