Les agents de l’antenne provinciale du Fonds forestier national, (FFN) ont manifesté leur mardi 19 mai à Kisangani, dans l’enceinte de ce service public. Ces agents sont mécontents suite à la décision de leur direction générale de confier une partie de la main d’oeuvre en sous-traitance.
Ils sont au total 89 agents du FFN frappés par cette mesure. Selon eux, après avoir presté plus de deux ans notamment dans la mobilisation des recettes, ils attendaient plutôt de signer des CDI et recevoir leurs arriérés de salaire. Ils se disent étonnés de recevoir plutôt une notification d’une société privée de la place, qui vient de signer un contrat avec le FFN pour assurer la sous-traitance.
Un de ces agents exprime sa colère:
«Nous sommes mécontents et indignés face à la décision prise par la direction générale. Qu’on nous paie d’abord les créances ainsi que les indemnités, parce que nous sommes agents mobilisateur des recettes depuis 2011. Nous versons des recettes dans le compte du trésor. Nous réclamons tout haut nos droits, parce que nous avons déjà accompli nos devoirs.»
Pour la direction générale du FFN, cette mesure a été prise pour les agents non contractuels. Fortunat Mwindila, chef de service des ressources humaines du FFN, explique:
«En attendant que nous ayons des moyens de les prendre en charge, nous les mettons [89 agents] en sous-traitance avec une société. Nous pensons que c’est une voie pour un encadrement, en attendant la levée de la mesure conservatoire du Gouvernement en rapport avec les recrutements. »
C’est dommage de voir aussi l’Etat utilisé la sous-traitance, s’étonne pour sa part un chef des travaux, Dieudonné Mokoba. Selon lui, dans ce mode de gestion l’employeur fuit certaines charges. L’Etat doit engager pour lutter contre le chômage, suggère-t-il.
Ces agents du FFN ont déjà saisi l’inspection du travail pour arbitrer ce conflit.
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