Ituri: installation d'une commission pour favoriser la reddition des FRPI

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, a installé mardi 26 mai une commission pour sensibiliser les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Composée des délégués des forces vives locales, cette structure va tenter de persuader les miliciens encore réticents à déposer les armes.

​Le ministre de la Défense a pris cette initiative après que les miliciens de la FRPI ont refusé, lundi dernier, de déposer les armes à Aveba, localité située à plus de 70 km au Sud de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale).
Avant de se rendre, les leaders de la FRPI exigent au préalable les grades d’officiers supérieurs au sein de l’armée.
La commission créée pour dialoguer avec les miliciens est composée notamment de membres de la société civile, des délégués des confessions religieuses et de certains députés provinciaux.
Le député national Joseph Tchura Bilo salue l’initiative et invite le gouvernement à faire plus:
 
«Je suis très content du fait que le dialogue a repris entre les deux parties (le Gouvernement et la FRPI). Le gouvernement doit évoluer, le gouvernement ne doit pas se décourager, parce que c’est qui est à capitaliser, c’est la paix».
 
Cet élu de l’Ituri estime que le gouvernement congolais devrait intégrer des miliciens au sein des FARDC et attribuer des grades à leurs chefs, même s’ils sont encore au maquis. Selon lui, c’est un prix à payer pour la paix.
Une option à laquelle ne s’oppose pas le ministre congolais de la Défense nationale:
 
« Ils veulent les grades. Plus de 100 personnes dont quinze veulent avoir les grades des colonels. L’officier supérieur est nommé par le commandant suprême des FARDC, le chef de l’Etat. Le chef de l’Etat m’a même fait honneur, grand honneur. Il m’a dit nommez ces gens, donc nous pouvons nommer, mais je vais nommer des gens que je n’ai pas rencontrés. Il y a tout un rite à faire », a expliqué de son côté Aimé Ngoy Mukena.