Ne Mwanda Nsemi : «Les conditions pour des élections crédibles ne sont pas remplies»

Le Président de la RDC, Joseph Kabila recevant le député Ne Mwanda Nsemi, président du parti politique Congo Pax le 3/06/2015 lors de consultation dans son bureau officiel au palais de la nation à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au troisième jour des consultations présidentielles, le chef de l’Etat Joseph Kabila a reçu mercredi 3 juin, les organisations impliquées dans le processus électoral et le député national Né Mwanda Nsemi. Le président du parti politique Congo Pax, a dit au président Kabila que «les conditions pour [organiser] des élections crédibles ne sont pas remplies dans notre pays».

«Nous voulons aller aux élections et nous ne sommes même pas prêts à présenter le fichier électoral à ceux qui en ont besoin. La suite c’est laquelle ? Ce que les élections sont une aventure et moi je ne suis pas prêt à m’engager dans une aventure», a affirmé le député national Ne Mwanda Nsemi joint après son entretien avec Joseph Kabila.

Il a indiqué que le chef de l’Etat «lui a informé qu’une frange de l’opposition avait souhaité un autre dialogue lors des concertations nationales».

La RDC doit organiser scrutins en 2015 et 2016 qui culmineront par la présidentielle et les législatives couplées prévues fin novembre 2016. La plupart des opposants doutent de la faisabilité de ce calendrier et demandent le report des élections locales, urbaines et municipales.

Joseph Kabila a aussi consulté le même jour les délégations de la Commission d’intégrité et médiation électorale (Cime), du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Le programme prévoyait également la consultation du groupe parlementaire des Libéraux démocrates chrétiens, qui ne s’est finalement pas présenté à la présidence de la République.

Le cri de l’Intersyndicale nationale du Congo

L’Intersyndicale nationale du Congo souhaite aussi être consultée par le président Kabila en vue de la tenue du dialogue national. Dans  une déclaration à la presse, les neufs syndicats qui constituent cette plateforme syndicale estiment qu’ils doivent être écoutés parce qu’ils « gèrent au quotidien toutes les frustrations sociales de la nation ».

« L’Intersyndicale nationale du Congo a appris par la voie des ondes que le chef de l’Etat a entamé des consultations pour obtenir les avis pour le dialogue national. Tout en appuyant cette idée, nous sommes cependant étonnés que les syndicats qui sont la partie de la population active ne soient pas associés dans l’agenda du chef de l’Etat », a déclaré Guy Kuku, membre de l’Intersyndicale nationale du Congo.

Il a estimé que les syndicats ont une place [dans ces consultations].

« Que le chef de l’Etat prévoie aussi dans son agenda de recevoir l’Intersyndicale du Congo pour recevoir les points de vue des travailleurs », a-t-il suggéré.

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