RDC: les ex-combattants de Kota Koli bientôt dans les centres de formation, assure Aimé Ngoy

Des ex-combattants le 11/09/2014 dans la localité de Kotakoli qui abrite l’un des plus grands centres d’entrainement commando dans la province de l’Equateur, lords de la visite du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC, Martin Köbler,. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les ex-combattants regroupés au centre d’entrainement militaire de Kota Koli en Equateur rejoindront « dans moins d’une semaine » les centres d’apprentissage des métiers pour faciliter leur réinsertion dans la vie civile. Le ministre congolais de la Défense, Aimé Ngoy Mukena l’a dit lundi 22 juin à Radio Okapi. Cette mesure est une réponse du gouvernement au récent soulèvement de ces ex-combattants contre leurs mauvaises conditions de vie.

Huit cent vingt ex-combattants regroupés depuis deux ans au camp d’entraînement commando de Kota Koli en Équateur se sont révoltés samedi dernier. Ils dénoncent les mauvaises conditions de leur hébergement et réclament soit leur retour immédiat dans leurs milieux d’origine, soit leur réintégration au sein des FARDC.

«Leur solution [ex-combattants], c’est d’être insérés dans les groupes de formation qui vient de commencer. C’était déjà prévu comme ça. Avec ou sans révolte, dans moins d’une semaine. C’était prévu avant le 30 juin… Le DDR a commencé. Vous allez voir bientôt des menuisiers formés par le DDR3, vous allez voir des tailleurs avec leurs kits formés par le DDR3. Nous on ne joue pas, on est un gouvernement responsable», a déclaré Aimé Ngoy Mukena.

D’après lui, ce processus a pris du temps parce qu’il fallait réunir les moyens pour ce programme. Maintenant que c’est fait, selon le ministre de la Défense, les ex-combattants seront formés comme prévu dans le DDR3 (Troisième phase de Démobilisation, désarmement et réinsertion)

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Après leur soulèvement, les ex-combattants avaient donné au gouvernement jusqu’à mardi 23 juin pour répondre à leurs revendications.

« Ils savent que pour prendre quelqu’un de Kota Koli et l’amener à Kamina en deux ou trois jours, il faut réunir des moyens, et ce sont ces moyens que j’étais en train de réunir », a expliqué Aimé Ngoy.

D’après lui, le programme DDR3 bénéficie du soutien des observateurs internationaux et de la Monusco, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC.

« Nous avons la Monusco qui nous trouve des moyens supplémentaires pour apporter l’appui nécessaire. Donc, c’est quelque chose de très sérieux », a-t-il souligné.

Samedi 20 juin dernier, plus de 820 ex-combattants issus de mouvements armés de l’Est de la RDC, dont le M23 munis d’armes blanches ont protesté contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils se retrouvent. Après avoir tenté de s’emparer du dépôt d’armes, ils ont pillé systématiquement les résidences des officiers du centre d’instruction commando de Kota Koli. Ordinateurs et autres biens de valeur ont été emportés, affirment des témoins. Quelques habitants pris de panique se sont même réfugiés dans la forêt pour se mettre à l’abri de menaces de ces ex-combattants.

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