Provinciales : le CEFJ craint une «élimination des femmes à la course électorale»

Des femmes congolaises lors du défilé à la place M’zee Laurent-Désiré Kabila à Matadi, le 30/06/2015 à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le collectif pour l’émergence des femmes et de la jeunesse en RDC (CEFJ) se plaint de l’invalidation de plusieurs candidatures féminines par les Cours d’appel congolaises. Dans un communiqué de presse parvenu lundi 20 juillet à Radio Okapi, la coordonnatrice de cette structure, Bernadette Kamango, craint que ces invalidations, dont beaucoup sont injustes selon elle, ouvrent la voie à l’élimination des femmes à la course électorale.

Bernadette Kamango regrette ainsi une réduction du taux de participation des femmes aux élections provinciales, induisant aussi celle du taux de la représentativité de la femme dans les institutions provinciales.

«Après le traitement des contentieux électoraux par la cour d’appel, en particulier des cas des suppléants des candidates, les candidatures féminines pourraient être rabaissées à environ 8% quand la Ceni va afficher la liste définitive», a-t-elle estimé.

Selon les prévisions du CEFJ, après le scrutin électoral, les élues députées femmes aux provinciales pourraient représenter entre 6 et 2%.

Bernadette Kamango s’en remet à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), pour le «repêchage» des candidates victimes «injustement» de cas de doublons de leurs suppléants.

«Donc, nous proposons à la Ceni le repêchage ou bien la réhabilitation des candidates aux élections provinciales plutôt victimes de la mauvaise foi de leurs suppléants. Celles-ci se disent totalement choquées d’être invalidées alors qu’elles ignoraient totalement les vraies intentions cachées de leurs suppléants qui ont postulé sur plusieurs listes», a-t-elle expliqué.

Plusieurs candidats invalidés par la Ceni pour les élections provinciales prévues le 25 octobre en RDC ont porté plainte contre la commission électorale.

Les dossiers des candidats ont été rejetés, selon la Ceni, soit parce qu’ils étaient non conformes, soit parce qu’ils regorgeaient de doublons de candidatures.

A Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, par exemple, la Ceni a reconnu des erreurs matérielles dans certains dossiers.​

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